ChezSigmund Freud, l’inconscient n’est pas une simple spéculation philosophique. L’inconscient est une véritable découverte scientifique qui permet de guérir les maladies du système nerveux. Il constate que bien de maladies du trouble de comportements sont dû aux disfonctionnements du mécanisme des représentations mentales depuis l’enfance. COURS

Si vous pensiez encore être totalement maître de vos actes ou de vos émotions, il est temps pour vous de lire Freud, ou du moins, de comprendre sa notion d’inconscient. En effet, si l’on en croit l’hypothèse de Freud une pensée, un rêve, un acte manqué, un lapsus et même une action ne surviennent jamais par hasard. Au contraire, ils traduisent toujours un conflit à l’intérieur de nous. En d’autres termes, Freud affirme qu’une grande partie de ce qui se passe dans notre tête nous échappe complètement, car nous n’avons aucun contrôle sur notre inconscient. La seule chose que nous pouvons faire, c’est tenter de comprendre nos conflits internes, et pour cela, la psychanalyse est l’unique outil dont nous disposons. Alors… D’où vient cette histoire d’inconscient, est-ce vraiment sérieux ? Comment ça se passe dans ma tête ? Comment se créent mes pensées ? Et pourquoi je n’ai pas toute puissance sur moi-même ? Commençons par un peu d’histoire… Dès le XVIIe siècle, la philosophie classique porte son attention sur la conscience et ses manifestations, à savoir la pensée, la mémoire, l’imagination… Pour autant, même si elle a pressenti qu’une partie de notre psychisme échappe à la conscience, elle n’en a pas fait l’objet de son étude. Il faudra attendre le XXe siècle pour que Freud nomme l’innommable, à savoir ce mystère qu’est l’inconscient. Mais qui est ce Freud ? Sigmund Freud Sigmund Freud 1846-1939 est né en République Tchèque et arrive à Vienne ville très culturelle à l’époque à l’âge de 4 ans. Plus tard, il fait des études de médecine et s’intéresse particulièrement au système nerveux. En 1885, Freud voyage à Paris pour suivre les cours du grand Professeur Charcot un neurologue et professeur d’anatomie pathologique, qui se consacre à l’étude des maladies. Freud y découvre l’hystérie et prend conscience de la réalité des maladies mentales parce que jusque là, on ne s’en occupait pas trop trop. Bouleversé par tout cela et très influencé par Charcot, il se lance dans la recherche avec comme postulat de travail tous les symptômes des patients ont un sens, qui doit être décrypté et expliqué. Freud crée donc la psychanalyse, c’est-à-dire une investigation psychologique qui cherche à décrypter toutes nos conduites inconscientes, dans le but d’apaiser les troubles de ses patients. J’ai débuté mes activités professionnelles dans l’intention de soulager mes patients. — Sigmund Freud Qu’est-ce qu’il découvre ? Pour Freud, la conscience ne constitue pas la forme fondamentale du psychisme humain. Il pense au contraire que notre psychisme = l’ensemble des phénomènes mentaux, c’est-à-dire nos pensées, nos émotions, notre conscience… est divisé en trois parties le Moi », le Ça » et le Surmoi ». NOTICE 1 Le Ça » crée des désirs immoraux 2 Ces désirs viennent se heurter à la censure du Surmoi » qui filtre les désirs pas très acceptables 3 Le Moi » reçoit donc que des désirs moralement acceptables Il y a donc un perpétuel combat entre le Moi » conscient et le Ça » inconscient qui correspond à la lutte entre le principe de réalité = le moi qui cherche à s’adapter à la réalité et à ses exigences et le principe de plaisir = l’inconscient cherche à satisfaire ses pulsions sans tenir compte de la réalité. S’ajoute à cela, le Surmoi » vient peser sur le Moi » pour renforcer la censure, dans le but de ne recevoir que des pensées acceptables. Ainsi, selon Freud, notre psychisme est essentiellement contrôlé par l’inconscient — mais on ne s’en rend pas compte, et cet inconscient n’est autre qu’un lieu de refoulement à l’intérieur de notre petite tête. Un lieu de refoulement ? Selon Freud, l’inconscient contient de mauvaises représentations et des pulsions amorales que la censure = barrage sélectif en nous, engendré par la morale, l’éducation, les codes de la société maintient hors du système conscient. Le refoulement est donc l’opération par laquelle le sujet repousse dans l’inconscient des représentations ou des pulsions qu’il juge indésirables et bien sûr, cette opération se fait mécaniquement, sans que l’on s’en rende compte. Ainsi, notre inconscient devient le lieu où nous refoulons toutes nos mauvaises pensées, nos pulsions les plus absurdes et honteuses. Mais pourquoi ces pulsions/représentations/pensées sont-elles si indésirables ? Car selon Freud, elles sont avant tout libidinales, et généralement amorales et asociales — c’est donc pour cela qu’on les cache au fond de nous. Et concrètement, comment ces pulsions se manifestent dans notre vie de tous les jours ? C’est là que ça devient intriguant. D’après Freud, ces pulsions refoulées vont se déguiser afin de pouvoir franchir la censure car elles en ont marre d’être bloquées dans l’inconscient. Parmi ces déguisements, on trouve les actes manqués, les lapsus, les rêves, les symptômes des maladies mentales… Pour Freud, tous ces déguisements sont de véritables actes. Il considère qu’il n’y a pas de hasard. Ainsi ; nos rêves, nos lapsus, nos actes manqués sont toujours porteurs d’un sens, qu’il faudra décrypter. Exemples de choses qui nous échappent Les rêves refaire 25 fois le même rêve ou le même cauchemar. Les actes manqués perdre ses clés, envoyer un sms au mauvais destinataire… Les lapsus quand, en pleine conversation, vous remplacez un mot par un autre et que c’est gênant. Mais elle est vraiment sérieuse sa théorie de l’inconscient ? Le problème avec l’inconscient, c’est qu’il ne peut jamais être connu directement on n’en saisit que des symptômes ou des manifestations déguisées les actes manqués, les lapsus, les rêves, etc. Nous n’avons donc que des traces, des indices de l’inconscient, qu’il nous faut reconstituer et interpréter. Alors la question se pose la théorie de l’inconscient est-elle si légitime que ça ? D’abord, contrairement à tout ce que dit Freud, on peut penser que seule notre réalité psychique constitue notre conscience. Ainsi, on expliquera nos actes manqués par la fatigue, ou la distraction. Même chose pour les rêves et les maladies mentales, on les interprétera par la physiologie = science qui étudie le fonctionnement et l’organisation mécanique du corps. Cependant, on ne va pas se mentir il y a des choses qui nous échappent. Par exemple, nous sentons bien que nos rêves ont souvent rapport avec notre vie, nos angoisses, nos problèmes… Mais pourtant on ne sait pas expliquer ni pourquoi, ni comment. De même, il nous arrive parfois de ressentir des forces en nous, qui nous semblent étrangères et qui pourtant nous contrôlent vous savez, ce fameux c’est plus fort que moi » quand on assouvit un de nos désirs. Le moi n’est pas maître en sa propre maison. — Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse Voilà pourquoi Freud pense que l’hypothèse de l’inconscient est absolument nécessaire l’inconscient permet d’expliquer des choses mystérieuses, en donnant du sens à tous nos phénomènes psychiques — même si ses interprétations sont toujours essentiellement basées sur la sexualité du patient, Freud évoque souvent une trop forte libido comme cause majeure aux souffrances de ses patients cf. le Complexe d’Oedipe. Alors on a commencé à critiquer l’inconscient freudien… L’hypothèse freudienne a été soumise à de virulentes critiques. D’abord, on reproche à la psychanalyse de ne pas être une science selon le philosophe autrichien Karl Popper, la psychanalyse est une discipline bien trop souple, car elle ne propose que des interprétations et ne fait l’objet d’aucune expérimentation. Ensuite, l’idée d’inconscient a suscité de nombreuses critiques du point de vue moral. Pour le philosophe Alain, il est assez clair que cette hypothèse remet en cause la liberté, la moralité et la responsabilité humaine. Cela signifie que l’inconscient nous condamne à ne plus être maître de nous-même, à n’être que de pauvres hommes irresponsables qui seraient victimes de nos pulsions incontrôlables. Pour Alain, c’est impossible car l’homme est avant tout un être moral et responsable de ses actes. Croire en l’inconscient revient alors à déresponsabiliser l’homme. Et puis il y a Sartre, qui sans pincettes, vient totalement détruire la théorie de Freud. Il s’y attaque à partir de la notion de censure et s’interroge comment peut-on censurer ou refouler quelque chose en nous que l’on ne connaît pas ? » Il considère alors la censure comme une contradiction, et l’inconscient comme une mauvaise foi », car pour refouler quelque chose, il faut avoir conscience de cette chose. Pour finir… Même si Freud n’est pas à proprement parler un philosophe, en créant la psychanalyse et sa théorie de l’inconscient, il bouleverse la pensée de l’époque et creuse là où la philosophie n’était pas allée. Et c’est en cela que sa théorie intéresse les philosophes, car elle offre un nouveau regard sur le fonctionnement psychique de l’être humain. Si le sujet vous intéresse davantage, n’hésitez pas à lire les quelque 500 pages de son Introduction à la psychanalyse, qui vous en diront plus sur l’interprétation des rêves, des actes manqués et tout ce qui nous échappe…
Maisce prétendu savoir immédiat de la conscience n'est-il pas un leurre ? Certes Descartes parle d'une saisie de la conscience par elle-même, mais celle-ci n'a rien de commun avec une simple prise de conscience immédiate de soi. Ce n'est qu'au terme d'un processus de négation de ce qui n'est pas elle que la conscience se saisit d'elle-même, devient conscience de soi.
La conscience qu’est ce? Définition clinique La conscience représente l’ensemble des sentiments et des pensées d’une personne et comprend la connaissance de sa propre existence, ses sensations, la perception et l’interprétation de son environnement et de son monde intérieur. En pratique, on peut évaluer le contenu de la conscience du monde extérieur en analysant les gestes moteurs volontaires et reproductives exécutés en réponse aux ordres simples. Pour le clinicien, la conscience nécessite à la fois l’éveil* et la perception* consciente du monde extérieur. L’éveil clinique présente un continuum de comportements, du sommeil profond à l’éveil total. Ce n’est pas non plus un mécanisme de tout ou rien même durant le sommeil, nous restons sensibles au monde environnant, et une stimulation extérieure intense, inattendue ou nouvelle peut nous éveiller. L’éveil spirituel ou encore illumination, s’évoque et se retrouve souvent dans les pensées bouddhiste et à l’hindouiste, désigne un état de conscience supérieur. Cette notion évoque traditionnellement une libération totale de l’ego en tant que moi » commun et l’avènement d’une nouvelle conscience unifiée avec l’univers ou avec le divin, selon les croyances. Un tel état de conscience qui ne pourrait, par nature, être défini par les mots, est censé ouvrir l’individu à la connaissance spirituelle, au ravissement de l’âme, à un sentiment de communion ou une perception holistique de l’existence. Les 4 plans de conscience L’esprit est un bon serviteur et un mauvais maître » Blavatsky Le mental est un ensemble qui vous a été donné. Il ne vous est pas intrinsèque. Le mental est cultivé, il est ce que la société a implanté en nous. Il n’est pas Nous. La conscience est notre nature, le mental est juste la circonférence créée par la société autour de nous, par la culture, par votre éducation. Il est donc notre conditionnement, la logique, ce qui nous permet de comprendre notre environnement, de nous y adapter. Le mental ne peut pas être tue, ni silencieux. Si le silence est là, il n’y a aucun mental. Lorsque le mental est présent, il n’y a aucun silence. Il nous perturbe, est une maladie. Le mental est une rivière, courant de pensée, créant des pensées tel un flux éternel. Le mental se déplace dans le temps, paradoxalement la conscience vit sans notion de temps. Il ne nous permet pas de s’ancrer, et d’Etre soi. Il est la logique, cette voix de schéma, de préjugés et stéréotype, de masque et faux – self. Le siège de l’Ego. Comment le faire taire? Cela n’est pas possible, cependant on peut le dompter. Ne plus être “victime” de son mental, bourreau de sa vie, mais de faire qu’il serve l’âme. La méditation et le changement de la pensée, permette de lâcher son mental, ainsi à force de pratique, vous ressentez un certain calme et une certaine paix. C’est le début de l’ état naturel de fusion consciente avec l’Être qui est, généralement, obscurcie par le mental. Lorsque vous pénétrer de plus en plus profondément dans cet état de vide mental ou de non-mental », comme on le nomme parfois en Orient, vous atteignez la conscience pure. Et dans cette situation, vous ressentez votre propre présence avec une intensité et une joie telles que toute pensée, toute émotion, votre corps physique ainsi que le monde extérieur deviennent activement insignifiants en comparaison. “Le corps peut réagir à une menace avant même qu’elle ait été consciemment identifiée. “ Serge Tisseron Longtemps mis de côté par la psychanalyse, ravalé au rang de machine par la médecine classique, le corps est en train d’opérer un sérieux come-back en Occident. En témoignent le développement des thérapies psychocorporelles, l’engouement pour les techniques orientales comme le tai-chi, le qi gong ou encore le yoga, mais aussi, paradoxalement, des mises en scènes artistiques ou médiatiques dans lesquelles la présence du corps est affirmée dans l’outrance et la provocation. Aujourd’hui, ces corps piercés », tatoués, hypersexualisés, tels qu’on peut les voir dans la rue, la publicité ou la mode, ne sauraient être réduits à une simple opération commerciale, mais annoncent un retour en force du corps dans notre culture. Le corps à l’insu de la conscience ne cesse de résoudre des situations complexes. Il possède ses signaux, ses systèmes d’information et de commande. Parfois, il ouvre la voie à une possible transmission de l’indicible, l’inimaginable, l’incompréhensible, le non-symbolisable. Le corps a ses mémoires. Dès lors qu’on accepte qu’il n’y a pas de différence entre le corps et l’esprit, qu’il n’y a pas de pensée sans corps ni de corps sans pensée, une réflexion devient possible sur l’intelligence des corps. “Au commencement était l’émotion.” Lorsque vous commencez à vous ouvrir à ce chemin spirituel ou lorsque vous cheminez depuis un certain temps, vous êtes beaucoup plus fragiles émotionnellement parce votre fréquence vibratoire est moins dense. Vous n’avez donc pas de couches de protection. Certains moments sont donc pénibles parce que les larmes viennent facilement aux yeux. L’émotionnel a une immense importance ! C’est l’énergie générée par votre centre émotionnel qui dirige vos pensées, vos sentiments et vos relations avec les autres. Comment pouvoir travailler, discipliner ce centre émotionnel ?Tout simplement en comprenant son fonctionnement ! Le centre émotionnel gère deux énergies les émotions positives qui vous propulsent vers l’avant et les émotions négatives qui vous clouent sur place. Il faut donc apprendre à faire le tri, à prendre ce qui est bon pour vous, ce qui vous élève et à transformer ce qui vous empêche d’avancer. Comment le faire ? Simplement en les reconnaissant ! Quand une pensée perturbatrice émanant de votre centre émotionnel se présente à vous et parfois même vous submerge, prenez du receul par rapport à cette émotion, regardez-la et dites lui Je te reconnais mais tu ne me déstabilisera pas ! Je t’envoie tout l’Amour que je suis capable de te donner et te demande de me quitter ! Faites-le une fois, deux fois, trois fois et vous verrez avec quelle aisance vous stabilisez votre centre émotionnel. Mais tant que vous serez perturbés par un non lâcher prise, par une souffrance quelle qu’elle soit, votre centre émotionnel générera ces émotions négatives qui vous cloueront sur place, qui vous perturberont. Plus vous avancerez, plus vous réussirez à rester centrés. Si vous arrivez à élever votre fréquence vibratoire, quitte même à ne plus être protégés de la même façon par la coque de votre matière dense, vous arriverez à comprendre réellement votre fonctionnement au niveau émotionnel et vous n’aurez plus aucun problème. N’oubliez pas que certaines maladies prennent naissance dans votre centre émotionnel, entre autres les dépressions. Tout peut se gérer avec des prises de conscience. Un jour vous prenez un peu conscience de quelque chose, le lendemain d’une autre chose, et c’est ainsi que vous évoluez, par petites prises de consciences successives. Ne bloquez pas vos émotions ! Laissez-les s’exprimer, même au travers des larmes, mais essayez vraiment de les comprendre pour les reconnaître et faire ce que nous avons dit leur parler, les éclairer afin qu’elles s’en aillent ou soient simplement absorbées par l’Amour que vous leur enverrez. Nous parlons essentiellement des émotions perturbatrices. Chacun gérera son centre émotionnel selon son niveau de conscience et son évolution. Il n’y a pas de méthode unique, il y en a plusieurs et chacun trouvera la sienne s’il veut réellement se recentrer en permanence. Nous vous donnons une petite méthode mais il en existe bien d’autres. » Monique Mathieu “La spiritualité a besoin d’être cosmique, de nous permettre de vivre avec vénération le mystère de l’existence, avec gratitude le don de la vie et avec humilité dans le lieu que l’être humain occupe dans la nature.” Leonardo Boff Ce qui est de l’ordre de l’esprit ou de l’âme, qui concerne sa vie, ses manifestations, qui est du domaine des valeurs morales et intellectuelles; personne qui étudie ce est esprit, qui n’a pas de corps. Il est très difficile d’expliquer le spirituel, mais je crois revenir souvent sur le sujet. C’est un mot très utilisé dans la religion, où on le définit comme ce secteur de la vie où se trouve Dieu. Mais la religion n’est pas la seule dimension qui parle du spirituel. D’un point de vue philosophique, ce mot peut avoir d’autres significations. En dehors de la religion, nous avons tendance à penser que le spirituel est la même chose que le psychologique. De ce point de vue, ce qui compose cette spiritualité serait toutes les pensées, les sentiments et les émotions qui nous habitent. Mais ce n’est pas tout à fait vrai le spirituel va au-delà du psychologique. Les philosophies et les pratiques qui définissent le spirituel comme un tout qui donne un sens de transcendances à la vie sont très nombreuses. Dans cette perspective, le spirituel a un lien avec la pratique de la vertu, dans le but d’atteindre un état de liberté ou de libération ou, en tout cas, de plus grande évolution. La conscience spirituelle est difficilement atteignable par tous, dans le sens ou elle nécessite que l’on s’investisse dans le monde de soi profond, dans le besoin et l’envie de se rencontrer. Cela implique des étapes d’apprentissage et l’éveil vers Soi. Source* [1] Freud – Essai de Psychanalyse
  1. Еγիваղ ич е
  2. У քωщኣ
  3. Пр крыկуфисዔ

Quil perçoit aussi une réalité intérieure, subjective : celle de ses états d'âme, de ses désirs, de ses souhaits. Conscience. La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. C'est la faculté réflexive de l'esprit humain, c'est-à-dire sa capacité à faire retour sur soi-même. C'est la conscience qui permet à l'homme de se prendre lui-même comme objet de

La conscience est un pouvoir de représentation permettant à l'homme d'avoir la connaissance des choses et de lui-même. Il sait qu'elles existent et il a la connaissance immédiate de sa propre existence ainsi que de ses états et de ses actes. Le terme signifie étymologiquement avec la connaissance de ». La conscience est un savoir accompagnant la vie, les pensées et les actes d'une personne. C'est même, si l'on en croit Locke, la conscience de soi qui fonde la possibilité de se savoir une seule et même personne tout au long de sa vie. En ce sens il semble y avoir une équivalence entre la conscience de soi et la connaissance de soi. Pourtant suffit-il de s'apercevoir, de se donner la représentation de soi-même pour prétendre avoir une véritable connaissance de soi ? La notion de connaissance connote en effet l'idée d'un savoir obéissant à une exigence de lucidité et d'objectivité. Connaître en ce sens consiste à déjouer les puissances trompeuses promptes à abuser l'esprit dans sa recherche de la vérité. La notion connote aussi celle d'un effort d'intelligibilité. Connaître consiste à rendre raison des choses par l'intelligence des causes, celles-ci n'étant jamais données mais découvertes par un exigeant travail de recherche. Si l'on donne à la notion de connaissance, son sens fort, il ne va donc plus du tout de soi que la conscience de soi soit une connaissance de soi. Le doute s'impose, par ailleurs, car nous faisons souvent l'expérience de l'opacité de notre être. Nous sommes tristes mais nous ne comprenons pas pourquoi, nous sommes traversés par un désir mais il nous étonne. Nous soupçonnons, dans telle situation, qu'il y a en nous quantité de choses dont nous ignorons l'existence et nous découvrons parfois dans la stupéfaction, l'écart existant entre l'image que nous nous faisons de nous-mêmes et celle que les autres nous renvoient. Pire, nous nous surprenons à nous mentir et à mentir aux autres comme s'il était impossible d'assumer certaines dimensions de notre être. Et il faut souvent la médiation d'autrui ou de certaines épreuves pour nous dessiller et comprendre que nous ne sommes pas ce que nous avions l'illusion d'être. Il apparaît donc que la conscience de soi, qui est une condition nécessaire de la connaissance de soi, n'en est pas une condition suffisante. La question est alors de savoir pourquoi il en est ainsi. Qu'est-ce qui expose la conscience de soi à l'illusion et la condamne souvent à être une méconnaissance de soi ? Pour autant, le terme de connaissance est-il approprié pour désigner l'opération permettant de se saisir dans son identité humaine et dans son identité personnelle ? Car le propre d'un sujet est de ne pas avoir la consistance et la permanence des objets. Si la connaissance implique des procédures d'objectivation, n'est-elle pas par principe condamnée à manquer l'identité d'un sujet ? Et qu'est-ce que le sujet ou le moi en dehors de la conscience qu'il a de lui-même ? Une fiction peut-être comme le montre Hume, auquel cas la conscience de soi n'aurait pas d'objet et si elle en a un, elle est disqualifiée par la réflexion précédente dans toute prétention à l'objectivité. Alors faut-il renoncer à la connaissance de soi-même ou bien faut-il comprendre que l'identité humaine et l'identité personnelle sont plus un projet qu'une donnée ; une décision qu'un être ; une destinée qu'un destin? Si c'est bien ainsi qu'il faut interpréter le connais-toi toi-même » socratique, cela signifie que seule la conscience d'être un esprit ou une liberté est une véritable connaissance de soi. Mais cette connaissance est une tâche à assumer, non le savoir objectif d'un supposé objet. I La conscience de soi est une connaissance immédiate de soi-même et du monde. La conscience est la modalité d'existence de l'être humain. Dès que la conscience s'éveille c'est le monde qui surgit avec moi et autrui situés en lui. Impossible d'échapper au savoir de sa propre existence, à l'intuition de ses états et de ses actes. Je fais tel geste et même si c'est sous une forme confuse j'en ai conscience. Je m'ennuie dans ce cours et je le sais. Certes la conscience peut être vague, engluée dans les automatismes, reste que dès qu'il y a conscience il y a connaissance. Il y a même sentiment d'être une seule et même personne tout au long de sa vie car étant toujours présent par la conscience à moi-même, je vis la multiplicité et la diversité de mes états comme miens. La conscience est donc une forme immédiate de connaissance or une connaissance immédiate peut-elle être une véritable connaissance ? Sous sa forme spontanée, la conscience n'est-elle pas exposée au préjugé, à l'illusion, à la naïveté, aux pièges des fausses évidences ? Platon a pointé dans l'allégorie de la caverne les risques d'un rapport au réel non médiatisé par la réflexion et l'ascèse de notre part sensible. Le danger est toujours de confondre l'apparence des choses avec les choses elles-mêmes. Par exemple, pour ce qui concerne notre question, est-il possible pour un sujet d'entretenir avec lui un rapport soucieux d'objectivité ? N'est-il pas beaucoup trop intéressé à construire une image gratifiante de lui-même pour être le meilleur placé pour se connaître ? Ce soupçon invite à poser la question du statut de l'introspection et à comprendre que sans la distance de l'extériorité et de l'objectivité, il est vain de prétendre à une connaissance objective de quoi que ce soit. Or dans le cas de la connaissance de soi, il est impossible de disjoindre le sujet et l'objet de la connaissance. De même, peut-il entrevoir que ce moi qu'il a conscience d'être est peut-être introuvable dès lors qu'on se mêle de le chercher sérieusement ? Chacun parle, en effet, spontanément de lui comme s'il était un être ayant une consistance et une permanence propres. Et les illusions intimistes sont monnaie courante. On invoque un moi profond », qui serait à retrouver derrière les multiples visages que chacun est pour chacun comme si la personne était quelque chose en dehors des rôles sociaux qu'elle incarne, des actes qui la révèlent ou des métamorphoses qu'elle subit. Or la réflexion pascalienne sur le moi nous affranchit de cette naïveté. Le moi est inassignable car tout ce qui le caractérise dans sa singularité concrète est multiple, divers et périssable. Alors pourquoi ne peut-on pas établir l'équivalence de la conscience de soi et de la connaissance de soi ? II Une connaissance non médiatisée n'est pas une véritable connaissance. La conscience de soi est méconnaissance de soi. Ce développement exige d'exploiter les thèmes suivants Pascal et sa critique de l'intérêt ou de l'amour-propre. Pascal souligne combien la conscience immédiate est investie par des affects, des désirs, des intérêts sensibles. Ses représentations sont construites sur d'autres exigences que le souci de la vérité. D'où les images de soi que chacun construit à son avantage et l'hostilité à l'égard de tous ceux qui dérangent Narcisse dans ses aveuglements. Cf. Pensée B82 Notre propre intérêt est encore un merveilleux instrument pour nous crever les yeux agréablement. Il n'est pas permis au plus équitable homme du monde d'être juge en sa propre cause ». Pensée B 100 La nature de l'amour-propre et de ce moi humain est de n'aimer que soi et de ne considérer que soi. Mais que fera-t-il ? Il ne saurait empêcher que cet objet qu'il aime ne soit plein de défauts et de misères il veut être grand, et il se voit petit ; il veut être heureux, et il se voit misérable; il veut être parfait, et il se voit plein d'imperfections ; il veut être l'objet de l'amour et de l'estime des hommes, et il voit que ses défauts ne méritent que leur aversion et leur mépris. Cet embarras où il se trouve produit en lui la plus injuste et la plus criminelle passion qu'il soit possible de s'imaginer; car il conçoit une haine mortelle contre cette vérité qui le reprend, et qui le convainc de ses défauts. Il désirerait de l'anéantir, et, ne pouvant la détruire en elle-même, il la détruit, autant qu'il peut, dans sa connaissance et dans celle des autres; c'est-à-dire qu'il met tout son soin à couvrir ses défauts et aux autres et à soi-même, et qu'il ne peut souffrir qu'on les lui fasse voir, ni qu'on les voie. C'est sans doute un mal que d'être plein de défauts mais c'est encore un plus grand mal que d'en être plein et de ne les vouloir pas reconnaître, puisque c'est ajouter encore celui d'une illusion volontaire ». Sartre et la thématique de la mauvaise foi. Mensonge à soi et mensonge aux autres car il est difficile d'assumer les multiples responsabilités qui nous incombent tant dans notre facticité que dans notre transcendance. Notre liberté nous angoisse et nous expose sans cesse à nous défausser d'une certaine vérité de nous-mêmes parce qu'elle nous dérange. Rien n'est plus inaccessible à l'homme que la sincérité puisqu'il n'existe pas dans l'identité de soi avec soi et l'authenticité n'est pas la vertu la mieux partagée. Il y faut un courage qui fait la plupart du temps défaut. Ici, il est intéressant de pointer cette tendance si courante du sujet à s'identifier à son rôle social. On pense bien sûr à l'analyse sartrienne du garçon de café. Il joue avec un tel sérieux son rôle qu'il se prend pour un garçon de café, qu'il confond sa personne avec son personnage. Et l'on observe que lorsque le rôle est gratifiant, la personne a l'impression de "n'être plus rien" lorsqu'elle en est dépossédée. Drame des disqualifications, de la retraite. "Dans toute carrière publique, une fois que l'on a construit son personnage et que le bruit qu'il fait revient à son auteur et lui enseigne ce qu'il paraît, celui-ci joue son personnage ou plutôt son personnage le joue" Valéry Mélanges. Freud et le thème de l'inconscient. S'il est vrai, comme l'analyse Freud, que notre psychisme est pour l'essentiel inconscient, il est clair que la conscience de soi ne peut pas être le moyen de se connaître. Le moi en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe en dehors de sa conscience dans sa vie psychique ». Freud montre que la lucidité est barrée par principe car ce qu'il appelle inconscient, c'est l'écart entre le sens que chacun donne consciemment à ses faits et gestes et le sens que ces mêmes faits et gestes ont dans l'interprétation analytique. Seule la médiation d'un analyste permet au sujet de nouer un rapport plus lucide avec lui-même. Descartes et le thème de l'opacité de l'union de l'âme et du corps, les phénoménologues et le thème de l'opacité du corps. Etre l'union d'une âme et d'un corps Descartes ou être un corps phénoménologie c'est vivre d'une vie qui n'est pas transparente à l'entendement. J'ai bien conscience de ma déprime passion de l'âme mais sa genèse, les causes qui l'expliquent me demeurent inconnues. Ainsi en est-il chaque fois que mes états ne procèdent pas de l'initiative de ma pensée. Je subis dans la confusion mes états d'âme. Ma seule liberté consiste à me disposer d'une manière raisonnable à leur endroit. Ce que Descartes appelle faire un bon usage des passions de l'âme». Idem pour ce qui se passe dans mon corps. Pour l'essentiel je l'ignore. J'ai bien conscience de mon corps mais je suis privé de la connaissance de sa vie propre. Spinoza et le thème du rapport imaginaire à soi-même. Les hommes ont conscience de leurs actes mais ils ignorent les causes qui les déterminent. Seule la connaissance rationnelle, peut déraciner les préjugés en permettant une connaissance adéquate. L'objectivité, la vérité d'une connaissance sont des conquêtes non des données immédiates. Sartre et le thème de la nécessaire médiation d'autrui. Sans la distance que me donne sur moi-même le regard de l'autre, je ne suis guère en situation de rompre l'intimité de moi avec moi afin de me voir comme une conscience peut me voir. Le regard d'autrui en me chosifiant me met en demeure d'advenir à la dimension de la conscience, celle-ci ne s'actualisant que comme mouvement de division, d'écart de soi à soi. Le thème de la nécessaire médiation des épreuves et du temps. On peut jouer en imagination quantité de personnages. Celui du héros ou au contraire celui du poltron. On peut rêver disposer d'une liberté sans limites. Seule l'épreuve de la réalité nous permettra de prendre la mesure de notre courage ou de notre lâcheté et de la marge de manoeuvre de notre liberté. Par exemple, je pensais dans les temps heureux de la santé que dans la maladie implacable je demanderais à en finir et je découvre que je lutte pour sauver un ultime éclair de vie ; je pensais que la peur de mourir me rendrait lâche et je me découvre courageux. Je me croyais capable de soulever des montagnes et je m'aperçois que je baisse les bras à la première difficulté. Cf. St Exupéry dans Terre des hommes La terre nous en apprend plus long sur nous-mêmes que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle. Mais pour l'atteindre, il lui faut un outil. Il lui faut un rabot ou une charrue. Le paysan dans son labour arrache peu à peu quelque secret à la nature, et la vérité qu'il dégage est universelle. De même l'avion, l'outil des lignes aériennes, mêle l'homme à tous les vieux problèmes » et bien sûr à celui, ici, des conditions concrètes de la connaissance de soi. Sartre a dit cela aussi, d'une manière terrible pour tous les hommes qui, au lieu de se faire être, se contentent de se rêver. L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie. D'après ceci, nous pouvons comprendre pourquoi notre doctrine fait horreur à un certain nombre de gens. Car souvent ils n'ont qu'une seule manière de supporter leur misère, c'est de penser Les circonstances ont été contre moi, je valais mieux que ce que j'ai été ; bien sûr, je n'ai pas eu de grand amour, ou de grande amitié mais c'est parce que je n'ai pas rencontré un homme ou une femme qui en fusse digne ... Or, en réalité, pour l'existentialiste, il n'y a pas de possibilité d'amour autre que celle qui se manifeste dans un amour ... Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure et en dehors de cette figure il n'y a rien » L'existentialisme est un humanisme. 1946. III Vanité d'une connaissance de soi qui n'est pas conscience de la distance séparant le sujet de toutes ses expressions provisoires et inaccomplies. La connaissance de soi est donc une entreprise qui excède les possibilités de la conscience de soi immédiate. Elle requiert de nombreuses médiations et est, au fond, toujours inachevée puisque l'identité d'un sujet n'est pas fixée une fois pour toutes. Elle se construit, se remanie continuellement en fonction des leçons de l'expérience et d'un projet d'existence. L'homme existe et il n'est que ce qu'il se fait, enseigne l'existentialisme. Il s'ensuit qu'on ne peut parler de l'être d'un homme qu'au passé. Oui, il a été ceci ou cela mais impossible de dire ce qu'il est, puisque tant qu'il vit, il peut toujours surprendre et se vouloir autre que ce qu'il fut jusque là. Telle est la condition du pour soi, c'est-à-dire de l'être impuissant à être dans la clôture et la plénitude de l'en soi. La vraie connaissance de soi n'est donc pas connaissance de ce que l'on est passivement. Certes, une personne intègre de nombreuses données empiriques qu'elle n'a pas choisies. Elle est un homme ou une femme, un blanc ou un noir, un tempérament apathique ou nerveux etc. Il ne s'agit pas de nier qu'il y a des éléments reçus dans l'identité d'un homme. Mais prétendre réduire son être à sa dimension de passivité, c'est s'identifier par sa facticité. Or, on se demande bien ce que peut être un "moi" en dehors de ce qui assure sa continuité, c'est-à-dire en dehors de la conscience qu'il a de lui-même. Un mythe dit Hume et Montaigne, fin analyste de l'expérience humaine avoue "Je ne peins pas l'être, je peins le passage". C'est dire que toute réification de soi dans l'invocation d'un prétendu être qui serait donné hors de la décision de le faire exister de telle ou telle manière est une stratégie de mauvaise foi. Il n'y a pas de sujet hors de l'opération par lequel il se pose, pas d'identité personnelle hors d'un processus d'identification. Le moi n'est pas un objet qui, hors de soi, serait à connaître, c'est un sujet ne prenant consistance que par le mouvement de nier tout ce en quoi il ne peut pas se reconnaître. C'est dire qu'il n'a pas d'être parce que son être c'est la liberté. Conclusion La conscience de soi n'est pas spontanément une connaissance de soi. Il faut, pour prétendre à une connaissance, quelle qu'elle soit, s'affranchir de tout ce qui aveugle car la lucidité et le souci de la vérité sont des conquêtes. Il y faut aussi de nombreuses médiations. Mais il convient de ne pas se tromper sur le sens d'une authentique connaissance de soi. Ce ne peut pas être une connaissance de type scientifique car un sujet ne peut pas être objectivé sans être nié. Se connaître revient donc, en dernière analyse, à se réfléchir dans sa dignité de sujet et pour cette opération la conscience suffit, à condition de préciser que cette conscience ne peut pas être la conscience spontanée. Pour qu'un sujet, une conscience ou une liberté puisse faire l'expérience pure de son être, l'ascèse d'une méditation métaphysique est nécessaire. Descartes a donné la mesure d'un tel exercice réflexif. Et cette méditation a ceci de singulier qu'elle est moins dévoilement d'une essence qu'assignation à une tâche spirituelle et morale. Partager Marqueursamour-propre, condition nécessaire, condition suffisante, connaissance, conscience de soi, conscience immédiate, conscience réfléchie, conscience spontanée, illusion, mauvaise foi, regard d'autrui
\n\n\n l inconscient n est il qu une conscience obscurcie

Premièrecouche structurelle de l'âme humaine, la conscience capte sans s'en rendre compte les perceptions qui nous entourent, mais elle les relègue directement à l'activité inconsciente, qui elle, va enregistrer, analyser, et "stocker" les informations que contiennent ces perceptions.

Introduction Le mot "inconscient" et le mot "connaissance" semblent antinomiques. Ce qui est inconscient est ce qui échappe à la conscience et donc ce qui échappe à toute possibilité de connaissance. Mais la question, telle qu'elle est formulée suppose qu'on pourrait connaître l'inconscient, non pas directement, mais indirectement. Nous nous demanderons dans un premier temps ce qu'est l'inconscient, puis si l'on peut connaître l'inconscient et enfin quel intérêt il y a à connaître l'inconscient. 1. Qu'est-ce que l'inconscient ? La notion d'inconscient remet en cause la conception classique d'un homme maître de lui grâce à sa conscience. L’homme serait au contraire déterminé par des forces obscures, auxquelles il ne pourrait pas avoir accès. Pour Descartes, l'esprit s'identifiait avec la conscience, avec la pensée claire et distincte. On pouvait avoir accès, par la conscience, à tout ce qui se passe en nous, sans possibilité d'erreur. Dès le XVIIème siècle, bien avant Freud, un contemporain de Descartes, Leibniz, a répondu à Descartes que cette conception du psychisme humain est insuffisante. Pour Leibniz, contrairement à Descartes, on ne peut pas rendre compte du psychisme, et même du comportement en général, sans reconnaître l'existence de pensées inconscientes. On n'a pas accès à tout ce qui se passe en nous. La pensée n'est pas toujours pensée consciente nous pensons toujours mais nous n'avons pas conscience de toutes nos pensées. Freud élabore le concept d’un inconscient, instance à la fois psychique et distincte de la conscience, qui a ses propres structures et ses propres lois de fonctionnement et d’action. Dans ce qu'il appelle la "topique" représentation spatiale du psychisme humain, Freud compare l'appareil psychique à une maison à trois étages. Ces trois parties conscient, préconscient, inconscient dans la première topique/ moi, surmoi, ça dans la seconde se distinguent l'une de l'autre et possèdent leurs propres contenus et lois de fonctionnement, le plus souvent en conflit. Pour Freud, l'inconscient est l'ensemble des désirs les plus primitifs, souvent sexuels, qu'ils soient refoulés ou originaires, constitutifs de tout homme. En général, on dit que ce sont des désirs refoulés dans l'enfance qui le constituent. Ce qui est nouveau, c'est que l'inconscient freudien est "agissant" il est doté d'une énergie qui le pousse vers le haut, et de résistance formée par des conflits continus, et a un contenu propre des désirs refoulés. C'est donc une entité réelle. Le concept d'inconscient s'enrichit donc il n'est plus seulement un réservoir de "contenus" échappant à la conscience. Ces contenus sont dotés d'une signification, ils sont acceptables ou non par la conscience, et donc, "refoulés" par la conscience dans l'inconscient. L'inconscient a donc acquis, par rapport à la tradition classique, un sens positif lieu psychique qui a ses contenus représentatifs spécifiques, une énergie et un fonctionnement propre. Ce n'est pas latent, mais "interdit de cité" c'est ce que la conscience ne veut pas savoir, et cela, parce que "ça" va contre nos valeurs morales. On ne peut donc pas y accéder facilement. 2. Peut-on connaître l'inconscient ? L'inconscient n'est pas une chose, il n'est pas de l'ordre des phénomènes directement observable. On ne peut donc pas, à proprement parler le connaître à la manière des phénomènes qu'observent des sciences comme la physique, l'astronomie ou la biologie. L'hystérie, les lapsus, les actes manqués, les rêves, tous ces comportements qui auparavant étaient considérés soit comme banals, soit comme absurdes donc sans signification sont les moyens qu'a trouvés l'inconscient pour se faire entendre, pour s'exprimer. Par là, on satisfait en quelque sorte symboliquement nos désirs réprimés. Mais là où l'inconscient se manifeste le plus, c'est la nuit pendant le sommeil. Alors, la censure laisse se manifester les contenus inconscients, qui font surface dans les rêves. Comme le dit Freud dans Introduction à la psychanalyse, le rêve est la voie royale qui mène à l'inconscient. "le rêve est la satisfaction inconsciente et déguisée d’un désir refoulé" satisfaction déguisée pour que justement la conscience en laisse émerger des fragments plus ou moins nombreux et cohérents, dans lesquels elle ne reconnaît pas ce qu’elle avait d’abord refoulé. D’où cette satisfaction au réveil satisfaction liée au sentiment, à l'impression, d'avoir réalisé un désir, et d’avoir pu tromper la conscience. On peut donc connaître l'inconscient en analysant nos rêves, en cherchant sous le contenu apparent, le contenu latent caché du rêve. 3. Quel intérêt y a-t-il à connaître l'inconscient ? L'enjeu est de nous inciter à réfléchir honnêtement sur la nature de nos désirs et les véritables motifs de nos pensées et de nos actions pour cesser de nous mentir à nous-mêmes. Nous devons mettre de côté notre "amour propre" et abandonner "la bonne opinion que nous tenons à avoir de nous-mêmes" pour regarder nos désirs en face, non pas pour les assouvir systématiquement au dépens des autres, comme Gygès dans le mythe de Platon, mais pour faire en sorte que nos désirs inconscients deviennent conscients. La connaissance de soi-même, des souvenirs refoulés dans l'inconscient, la reconnaissance des pulsions inavouables du "ça" l'inconscient doivent nous aider en les nommant à exorciser nos désirs en éclairant leur provenance et à nous libérer des "monstres" qui sommeillent en nous. Freud oppose les "arguments logiques" et les "intérêts affectifs" les arguments logiques, ce sont les raisonnements conformes à la raison, au bon sens ; les intérêts affectifs, ce sont les désirs profonds, les émotions, les sentiments. Selon Freud, les arguments logiques ne peuvent rien contre les intérêts affectifs. Ce point de vue rejoint celui de Spinoza dans l'Ethique la raison ne peut rien contre le désir, mais seulement un désir plus fort. La défaite de la raison face aux passions et au désir vient de l'opposition entre le "principe de réalité" et le "principe de plaisir"... Le principe de plaisir a toujours tendance à l'emporter sur le principe de réalité. On peut vérifier la justesse de ce point de vue dans le domaine de la passion amoureuse et dans celui des passions nationalistes évoquées par Freud dans les Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort, paru en 1915, durant la première Guerre mondiale. Comme chacun sait "l'amour rend aveugle" "le cœur a ses raisons que la raison ignore", dit Pascal et aucun raisonnement ne peut convaincre quelqu'un "qu'il a fait le mauvais choix" s'il est profondément amoureux, car nos "choix" amoureux - on a tort de parler de "choix" quand c'est le désir qui choisit et non la raison - dépendent bien souvent d'intérêts inconscients sur lesquels les arguments logiques n'ont pas de prise. Cette prépondérance de la vie affective sur l'intellect, le fait, comme le dit Freud que la vie intellectuelle est entièrement sous la dépendance de la vie affective justifie selon lui la pratique psychanalytique au niveau individuel pour dénouer les conflits entre le "moi" et le "ça" en aidant le patient à prendre conscience de ses motivations inconscientes. Mais Freud est également préoccupé par les "névroses collectives" comme les passions nationalistes qui sévissent autour de lui et dont il constate les effets destructeurs. A l'instar d'Emmanuel Kant dans son Projet de paix perpétuelle, Freud se demande s'il est possible d'éviter la guerre et d'empêcher les hommes de sombrer dans la barbarie. Au cours de la cure psychanalytique, on donne le nom de résistance à tout ce qui, dans les actions et les paroles de l’analysé, s’oppose à l’accès de celui-ci à son inconscient. Par extension, Freud a parlé de résistance à la psychanalyse pour désigner une attitude d’opposition à ses découvertes en tant qu’elles révélaient les désirs inconscients et infligeaient à l’homme une vexation psychologique » vocabulaire de la psychanalyse. Freud dit que les propriétés essentielles de l’inconscient sont le refoulement opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l’inconscient des représentations pensées, images, souvenirs, liées à une "pulsion" et la pulsion processus dynamique consistant dans une poussée - charge énergétique, facteur de motricité qui fait tendre l’organisme vers un but. Il y a des conflits entre conscience et inconscient, les contenus inconscients cherchant à sortir pour reparaître à la conscience, et la conscience y oppose la force de son refus. Jacques Lacan, disciple de Freud et principal représentant de la psychanalyse en France, insiste sur la résistance de l'analyste et parle de la résistance comme d'un refus de jouer le jeu de l'analyse. La notion de "résistance" est fondamentale dans le processus psychanalytique, avec la notion de "transfert". La résistance et le transfert ont d'abord été perçus de manière négative par Freud lui-même car ils semblaient empêcher la cure d'avancer ; Freud a compris par la suite que ces deux phénomènes étaient inévitables car liés au fonctionnement-même de la psyché et aux rapports entre le moi et le ça et pouvaient contribuer au processus de guérison, l'obstacle pouvant se muer en instrument thérapeutique la résistance, ainsi que la dénégation Verneinung ou le déni qui est une forme de résistance particulière, permet de cerner le complexe dont elle est le symptôme, au même titre que les rêves, les actes manqués et les lapsus. Freud donne l'exemple d'un "homme intelligent" qui est sous l'emprise de la passion amoureuse ou nationaliste. L'amour est une force positive, un puissant auxiliaire au service de la vie, mais il peut aussi obscurcir notre jugement et se muer en passion destructrice. Il est bon d'aimer son pays, mais non de détester les autres. Lors du déroulement de la cure psychanalytique, l'analyste va se heurter à la "résistance" de l'inconscient les désirs refoulés d'un homme intelligent qui souffre d'une passion de ce genre car il ne veut pas que soit mis au jour les "vraies raisons" qu'il a d'agir et de penser comme il le fait. En effet, notre inconscient est foncièrement conservateur et n'a pas envie de changer. Cependant, le sujet peut réussir, avec l'aide de l'analyste, à lever la résistance, au bénéfice de son intelligence et de sa faculté de comprendre, en laissant parler l'inconscient par la méthode des "associations libres", par exemple en évoquant un souvenir d'enfance ou un rêve. La dimension éthique de la psychanalyse Freud n'a pas fait l'apologie de l'irrationnel, et des "forces obscures" de la libido et de l'instinct de mort dont il se méfiait comme de la peste et dont il avait prédit les ravages présents et à venir. Héritière de la "Haskala" judaïsme des Lumières, la psychanalyse est une volonté de faire émerger le sujet, ce n'est pas une descente à la cave, mais une montée vers la lumière "Wo Es war, soll Ich werden." "Là où c'était, je dois advenir" "Partout où/ Chaque fois qu'/ il était inconscient, un élément doit parvenir à la conscience du Moi. "Es ist Kulturarbeit wie die Trockenlegung der Zuydersee."... "C'est un travail de civilisation, comme l'assèchement du Zuydersee.", ajoute Freud. La connaissance de soi-même, des souvenirs refoulés dans l'inconscient, la reconnaissance des pulsions inavouables du "ça" l'inconscient doivent nous aider en les nommant à exorciser nos désirs en éclairant leur provenance et à nous libérer des "monstres" qui sommeillent en nous. Conclusion L'inconscient n'est pas un phénomène observable. On ne peut donc pas le connaître directement à la manière des phénomènes qu'observe ou que crée la science dans les laboratoires. Le type d'expériences que l'on peut faire n'est pas reproductible et on a pu dire que l'inconscient ne relevait pas du savoir, mais de l'interprétation. Pourtant, des phénomènes comme les rêves les lapsus, les actes manqués montrent qu'il y a en nous une dimension cachée qui échappe à notre conscience. Connaître cette dimension cachée et agissante qui influence notre vie affective est un enjeu majeur.
Lapremière chose à faire pour déterminer si quelqu’un dort ou s’il est dans un état d’inconscience est de vérifier s’il est réactif. Essayez de lui parler, de le secouer doucement ou de faire un bruit fort. S’il ne se réveille pas après tout cela, vous devez rapidement vérifier sa respiration. En outre, vérifiez s’il manifeste des symptômes qui peuvent attester qu’il

En s’appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l’homme est de se vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s’agit pas tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle ce qui conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l’homme et l’animal que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l’homme la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu’elle permet pour évaluer ce qu’elle apporte à l’existence humaine. Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D’une part, la conscience est, à l’évidence, un mode d’être dont l’homme tire tous les profits puisqu’il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais d’autre part la conscience fait découvrir à l’homme ses propres limites et ses impossibilités, c’est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel l’homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le moyen d’un statut exceptionnel de l’homme dans la ... [voir le corrigé complet]

7Costeajoute deux « notes du traducteur ».Dans la première, il justifie l'emploi du mot « Soi » en se référant à Pascal ; dans la seconde, c?est de la traduction du mot anglais consciousness en « conscience » qu?il se justifie. C?est, selon lui, un meilleur terme « qui fait absolument dépendre l'identité personnelle de cet acte de l'Homme », terme qui servira de base à
Résumé du document Dissertation de Philosophie niveau Terminale répondant à la question suivante L'inconscient n'est-il qu'un moindre degré de conscience ? Sommaire I L'inconscient se distingue radicalement de la conscience de nature psychologique lorsqu'il désigne l'inconnu physiologiqueA. Lorsque la conscience se confond avec le psychisme...B. ... l'inconscient désigne l'inconnu corporelII Cependant l'inconscient peut aussi avoir le sens psychologique d'une conscience obscurcie on parle alors d'inconscienceA. Il peut exister aussi des pensées imperceptibles...B. ... lorsque la conscience à un degré infiniment basIII Mais cet inconscient, lorsqu'il a sa propre activité, ne peut se confondre avec une conscience dégradée, même si, comme elle, il est de nature psychologiqueA. Il existe aussi des phénomènes d'origine psychique incompréhensibles pour une conscience attentive, éveillée...B. ... car l'inconscient a en réalité sa propre activité qui fait de lui une entité psychique de nature différente de la conscienceConclusion Extraits [...] Or l'inconscient n'est-il pas d'abord cet inconnu d'ordre corporel qui s'oppose dans son essence à la conscience, qui elle, en revanche, relève du psychisme ? Déterminer ce que sont la conscience et l'inconscient revient finalement à s'interroger sur l'homme et sur les rapports entre son âme et son corps. [ A. Lorsque la conscience se confond avec le psychisme ] Avant d'être une préoccupation pratique d'ordre psychologique, la connaissance de soi est d'abord une recherche philosophique inaugurée avec l'oracle de Delphes connais-toi toi-même devenu la devise de Socrate. [...] [...] L'inconscient n'est-il qu'un moindre degré de conscience ? [ Introduction ] Cela m'a complètement échappé un tel constat marque la prise de conscience de quelque chose que l'on a vu, fait ou dit sans s'en apercevoir, comme si la sortir de l'état inconscient résultait d'une présence plus attentive de la conscience. En ce sens, le passage entre ces deux états serait celui d'un réveil de la conscience. Mais si l'on peut passer progressivement de l'inconscient grâce à une attention plus soutenue, l'inconscient n'est-il alors qu'un degré moindre de la conscience ? [...] [...] Mais comment rendre compte alors des actes involontaires qui nous déterminent et qui échappent pourtant à toute attention soutenue de la conscience ? [ 3. Mais cet inconscient, lorsqu'il a sa propre activité, ne peut se confondre avec une conscience dégradée, même si, comme elle, il est de nature psychologique ] Il existe des phénomènes dont aucune activité physiologique ne peut rendre compte et qui échappent à toute prise de conscience. Ces phénomènes sont d'origine psychique, mais témoignent d'une activité exclusivement inconsciente. [...] [...] Même si l'inconscient et la conscience sont tous deux d'essence psychique, ils n'ont pas une différence de degré, mais une différence de nature. Aujourd'hui largement vulgarisée, l'idée d'une activité inconsciente psychique et autonome apparaît pour le sens commun comme une évidence. Questionner cette évidence montre que l'inconscient, avant d'être un thème psychologique, est un concept philosophique qui engage avec lui des présupposés métaphysiques. [...] [...] Il peut exister également des sentiments confus, comme une affection naissante qui porte vers quelqu'un et qui ne vient à la conscience que progressivement. Dans un autre sens, une connaissance peut être oubliée, et devenir inconsciente. Souvenirs, affections, troubles, oublis sont des réalités psychiques sur lesquelles il suffit que l'attention du sujet se porte pour qu'elles soient visibles à la conscience. En ce sens, ces éléments inconscients peuvent être considérés comme une conscience endormie, une conscience de faible degré. Affirmer que ces éléments seraient purement physiologiques serait rendre inexplicable leur passage à la conscience. [ B . [...]
Laconscience est donc comme une sorte de dédoublement, de distanciation vis à vis de soi-même. Contrairement à l'homme, l'animal a une conscience immédiate de son vécu; il n'y a pas de mise à distance. L'animal fait parfois preuve d'une intelligence admirable, mais il ne participe pas consciemment à ce qu'il fait.
Publié le 10/02/2015 à 16h59 , mis à jour le 10/02/2015 à 17h15 Validation médicale 10 February 2015 Souvent associé à nos pulsions, nos désirs inavouables ou nos angoisses, notre inconscient nous échappe. Toutefois, l’ignorer n’est pas la solution. D’ailleurs, il nous envoie sans cesse des messages. Le psychanalyste Saverio Tomasella nous explique pourquoi et comment en faire un allié, pour mieux se connaître et se libérer de répétitions malheureuses. Les poètes y puisent leur inspiration, les psy nous invitent à l’éclairer… Notre inconscient, ce mystère qui nous habite, peut être à la fois une entrave à notre développement et notre plus précieux allié. Certes, "dans l’inconscient, il y a tout ce qui nous gêne et que nous refoulons, enfouissons, mais également l’infini trésor de notre potentiel" rappelle le psychanalyste Saverio Tomasella. Par définition, l’inconscient relève de tout ce qui n’est pas conscient, et qui nous reste donc à découvrir. Le rêve, c’est la voie royale de l’inconscient ! Dans son traité des songes, Hippocrate, le père de la médecine moderne 460 à 360 av insiste sur l’importance du contenu onirique qui permet d’établir un symptôme. Plus tard en 1899, le célèbre psychanalyste Freud impose le rêve et sa théorie de l’inconscient, avec la publication de Die Traumdeutung en 1899, militant en faveur d’une activité inconsciente créatrice féconde. Selon lui, l’homme forme des désirs et des pulsions qui, inacceptables pour la conscience, sont refoulés. Il leur correspond une énergie emmagasinée que le sujet doit évacuer pour se soulager d’une tension psychique. A l’hypothèse que les rêves se nourrissent des conflits de l’enfance, Carl Jung en soumet une autre et envisage, lui, le rêve comme moyen d’accès à l’inconscient individuel au sein d’un inconscient collectif. L’inconscient, le réservoir de tous nos refoulements Souvent associé à l’ombre, l’inconscient recèle entre autres pulsions et désirs parfois inavouables, profondes angoisses et traumatismes. D’où notre réticence à y plonger. Toutefois l’ignorer n’est guère possible ; il cherchera à se manifester, le plus souvent à votre insu, comme le signale notre expert "Nos lapsus, nos oublis, nos actes manqués, nos répétitions malheureuses, sont autant de messages que nous envoie notre inconscient, pour se rappeler à notre bon souvenir". Par exemple, vous pouvez ressentir une sensation de gêne, sans vraiment savoir pourquoi là, pas de doute, c’est votre inconscient qui est à l’œuvre. "Il peut s’agir d’une mémoire qui se réveille par rapport à un événement du passé" explique Saverio Tomasella. Nos lapsus aussi sont légion. Ce mot qui nous échappe, en remplacement d’un autre, signale une pensée, un désir, dont nous ignorions l’existence et qui se fait jour, à notre insu. Les actes manqués aussi figurent à ce registre. Les survivants de catastrophe aérienne ou ferroviaire en témoignent. Quelque chose les a empêchés de s’y rendre. Inconsciemment, ils savaient ! Par condensation La condensation correspond à l’amalgame ou à la fusion de réalités différentes époques, lieux, personnes, situations, idées, qui sont associées du fait d’une convergence ou d’une ressemblance inconsciente. Exemple Dans un rêve, Freud repère que le mot botanique condense plusieurs réalités un professeur dont le nom signifie "jardinier", une "florissante jeune femme", une patiente nommée Flora, une femme "à qui son mari avait oublié d’apporter des fleurs", la fleur préférée de son épouse, un souvenir d’Italie, Par déplacement. Le déplacement concerne la substitution d’un élément important époque, lieu, personne, situation par un autre de moindre valeur, du fait d’une correspondance inconsciente entre eux. Exemple Annie, voit passer une voiture rouge et se sent envahie de tristesse… Le rouge était la couleur de la voiture de son père, mort il y a un an. La tristesse du deuil s’est déplacée de son père à la couleur de la voiture. Par conversion. Ce qui ne peut être exprimé par la parole se manifeste par le corps. Exemple Sonia a mal au ventre avant de partir à l’école. Elle ne peut pas dire clairement la raison pour laquelle elle ne veut pas y aller. Son désir de rester à la maison se manifeste dans son corps. À voir aussi L’inconscient, notre précieux allié Si l’inconscient est au coeur de la psychanalyse et autres thérapies, c’est que son éclairage est nécessaire pour mieux se connaître, mieux vivre et se sentir libre. "Il contiendrait aussi toutes nos ressources et nos trésors, eux aussi enfouis" rappelle notre expert. En lui faisant barrage, par crainte sans doute de découvrir des choses qui nous dérangent, nous courrons le risque de le laisser nous influencer, en perpétrant nombre de répétitions, dont le sens nous échappe, les vivant alors comme une fatalité. Lui prêter, à l’inverse, une oreille bienveillante permet à chacun de se libérer de schémas inconscients qui nous dictent notre conduite souvent à notre insu, et de découvrir notre nature profonde et authentique ; celle qui échappe à tous nos formatages, et autres injonctions de l’éducation et de la société. Tenté de nous conformer pour ne pas déplaire et ce depuis le plus jeune âge, nous nous réduisons bien souvent aux seules bribes d’informations que nous avons en notre possession, alors que nous sommes bien plus que ce que nous croyons être. "Notre inconscient nous rappelle que nous avons une vie intérieure incroyablement riche et c’est seulement à la lumière de la conscience que nous pourrons mettre à jour nos infinis possibles" conclue Saverio Tomasella. S’ouvrir à nos infinis possibles ! Le champ des nouvelles thérapies, dont l’hypnose eriksonienne, la plus répandue et les pratiques de méditation de la pleine conscience contribuent à nous emmener à la découverte de notre incroyable potentiel, encore enfoui dans notre inconscient. Sans doute le plus beau territoire qui nous reste à explorer à l’intérieur de nous-mêmes !
Ilest un leitmotiv conscient ou inconscient de la personnalité du rêveur, en relation avec un problème actuel ou une situation amoureuse, associative ou sociale. Se laisser conduire par une personne inconnue: des tendances ou idées inconscientes dirigent notre destin.
Publiée dans Science, une étude expérimentale américaine suggère que si, au début d’une relation, notre esprit peut se convaincre de la solidité future du couple ainsi formé, notre subconscient, lui, flaire’ l’issue réelle des choses - quelle qu’elle soit - dès le début. Sommes-nous en mesure de déterminer à l’avance le devenir de notre couple lorsque nous faisons la connaissance de notre future partenaire ? Oui, mais notre inconscient est, à cet égard, beaucoup plus fiable que notre esprit conscient ! Ce dernier peut en effet s’autosuggestionner sans même que nous nous en rendions compte, répondent des chercheurs de l’Université d'état de Floride. Pour donner cette réponse, ces psychologues ont effectué des tests en la matière sur 135 couples de jeunes mariés. Chaque membre du couple devait, d’une part, répondre à un questionnaire censé évaluer ses affinités réelles avec son partenaire. D’autre part, ils devaient se livrer, sur un ordinateur, à un exercice faisant appel aux réflexes répétitivement, une photo du conjoint était montrée une courte fraction de seconde, immédiatement suivie d’un mot - comme "génial" ou "affreux", par exemple - qu’il fallait spontanément qualifier de "positif" ou de "négatif".La pertinence des réponses - les réponses réfléchies faites au questionnaire tout comme les réponses instinctives données lors du test informatisé - a ensuite été évaluée a posteriori. Comment ? Tout simplement en examinant, tous les 6 mois et durant les 4 années suivant les tests et en les comparant à l’état réel des relations dans le couple. Un inconscient plus perspicace Premier constat les sentiments exprimés par les participants en réponse au questionnaire initial n’ont reflété que médiocrement l’état avéré de la situation ultérieure. Deuxième constat le test machinal’, lui, a reflété fidèlement la réalité. "Les gens ayant [réellement] des sentiments très positifs envers leur partenaire ont été très rapides pour indiquer que des mots comme 'génial' sont positifs, et très lents pour indiquer que des mots comme 'affreux' sont négatifs'", explique le Dr James McNulty, auteur principal de l’étude. A l'inverse, dans les couples moins soudés, les gens répondaient rapidement aux mots négatifs et plus lentement aux mots "ses tripes" "Tout le monde veut faire un bon mariage. Et au début, beaucoup de gens sont capables de se convaincre du fait que c’est le cas, à un niveau conscient. Mais les réponses automatiques, viscérales, sont moins influencées par ce que les gens veulent penser. Vous ne pouvez pas [dans ce dernier cas] donner une réponse positive en ayant seulement des vœux pieux", ajoute le Dr McNulty. "Si les gens peuvent sentir que leurs tripes’ leur disent qu'il y a un problème, alors ils peuvent approfondir et peut-être même bénéficier de l'aide d’un conseiller matrimonial", conclut le Dr McNulty.
Parla conscience, je suis en situation perpétuelle de choix : " L'homme est condamné à être libre " parce qu'il est un être conscient, appelé sans cesse à choisir d'être ce qu'il est. Par son existence, l'être conscient constitue peu à peu son essence qu'il sera à la fin de sa vie. "L'existence précède l'essence". L'existence n VNJV.
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  • l inconscient n est il qu une conscience obscurcie