ChĂąteauLaurou. LabellisĂ© Vignobles & DĂ©couvertes depuis 2019, ChĂąteau Laurou se prĂ©sente comme l’un des grands domaines de Fronton labellisĂ©s bio. Autre distinction et non des moindres : Guy Salmona qui est Ă  la tĂȘte de l’exploitation depuis 1997 a Ă©tĂ© classĂ© « meilleur vigneron du Frontonnais 2018 ». MortiĂšs Nord une petite ferme mĂ©diĂ©vale complĂšte de la seigneurie de Montferrand Saint-Jean-de-CucullesL’analyse dĂ©taillĂ©e de l’architecture des bĂątiments de MortiĂšs nord et des terrains environnants permet de reconnaĂźtre une petite unitĂ© bĂątie tout Ă  fait complĂšte et exceptionnellement conservĂ©e jusqu’au niveau des fenĂȘtres [1]. Cet ensemble installĂ© dans des terrains rocailleux et pentus a nĂ©cessitĂ© des moyens importants pour son installation. L’occupation du sol de la Valli de Morteriis Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale En noir les constructions actuellement habitĂ©es En hachure les bĂątiments mĂ©diĂ©vaux dĂ©truits ou ruinĂ©s En grisĂ© le bassin cultivable de MortiĂšs emprisonnĂ© dans les massifs calcaires En caractĂšres italiques les mentions et leurs dates En petits caractĂšres droits les appellations contemporaines, et, entre guillemets, les noms donnĂ©s aux sites mĂ©diĂ©vaux - Equidistance des courbes 50 m Nous repoussons une premiĂšre interprĂ©tation possible qui serait celle d’une unique structure de dĂ©fense liĂ©e au chĂąteau de Montferrand relativement proche, de vocation non productive, en raison d’une position peu stratĂ©gique et du choix d’implantation prioritaire Ă  l’emplacement d’une grotte existante pour faire office de cellier. Il semble qu’il faille repousser Ă©galement la dĂ©termination d’une ferme Ă  vocation agricole exclusive en raison des terrains totalement incultes sans amĂ©nagements humains considĂ©rables, au moins aux dĂ©buts d’une installation. Nous proposons donc ici la mise en place au cours du XIIe ou au dĂ©but du XIIIe siĂšcle d’aprĂšs les cĂ©ramiques "oxydantes polies" d’une structure de production et d’habitation rurale, peut-ĂȘtre Ă  l’échelle d’une famille libre et agréée par les pouvoirs en place, et donc situĂ©e Ă  un certain niveau de la hiĂ©rarchie sociale. La "ferme" aurait Ă©tĂ© basĂ©e sur une vocation pastorale prioritaire, mais a dĂ» aussi entretenir des lopins en terrasses il faut remarquer la prĂ©sence de tels amĂ©nagements dĂ©gradĂ©s dans le sous-bois au long des pentes en contrebas des constructions pour les cultures vivriĂšres nĂ©cessaires au groupe humain, tout en se souciant de sa propre protection par certains amĂ©nagements dĂ©fensifs. A la fois sĂ©parĂ© de l’habitat humain tout en s’en trouvant trĂšs proche, le corps de bĂątiment de l’est que nous interprĂ©tons comme une Ă©table ou bergerie, alimenterait fort bien la vocation pastorale. Dans un second temps, Ă  la suite du profit de la propriĂ©tĂ©, et peut-ĂȘtre aussi en raison de l’agrandissement du groupe humain, un second bĂątiment d’habitation a Ă©tĂ© accolĂ© au premier, probablement au cours du XIIIe ou au XIVe siĂšcle d’aprĂšs les cĂ©ramiques les plus tardives "vernissĂ©es de l’UzĂšge". Enfin, cet ensemble qui n’est plus du tout repĂ©rable sur la carte de Cassini, pas plus que sur le "cadastre napolĂ©onien", ni au niveau des bĂątiments ni Ă  celui du dĂ©coupage cadastral des terres mises en culture, aurait Ă©tĂ© abandonnĂ© vers les XIVe ou XVe siĂšcle compte tenu de l’absence de cĂ©ramiques de datation postĂ©rieure, de l’effacement gĂ©nĂ©ralisĂ© du parcellaire et de l’envahissement des lieux par la forĂȘt. Sur le plan des mentions, F. Hamlin [2], rattache au gros domaine agricole actuellement appelĂ© MortiĂšs et prĂ©sent en bordure d’une plaine fermĂ©e, un peu au nord de St Jean-de-Cuculles, et trĂšs peu au sud de la ferme Ă©tudiĂ©e 300 m, une unique mention Mansus de Morteriis, de 1258, qui accompagne celle de Valli de Morteriis Cartulaire de Maguelonne fig. 5. Cet Ă©tablissement toujours en activitĂ©, appelĂ© "Mortiers" en 1759, semble homogĂšne dans sa construction et prĂ©sente une porte principale datable du XVIIe siĂšcle. Il pourrait Ă©ventuellement rhabiller une construction plus ancienne, Ă  moins qu’il ne prenne le relais, avec un dĂ©placement, de l’ancien MortiĂšs. Comme nous avons en fait reconnu actuellement deux fermes mĂ©diĂ©vales inĂ©dites en bordure du bassin, celle-ci, juste au nord, et une seconde Ă  mĂȘme distance vers l’est, il est difficile de rattacher avec certitude la mention ancienne avec la ferme de "MortiĂšs nord", d’autant plus qu’en 1248 sont signalĂ©s comme dĂ©pendances du chĂąteau de Montferrand un certain nombre de noms de manses et d’établissements qui n’ont jamais pu ĂȘtre localisĂ©s territorialement, tels les manses de Podio Gayrus, de Federia, de Rocaroya, de Devesas, de Escaleta, le mansus Rolandus et l’Appenaria de Vivo, que nous avons retrouvĂ©s Ă  travers un dĂ©pouillement probablement incomplet de l’ouvrage de F. Hamlin. Ce qui paraĂźt certain c’est que la ferme reconnue existait bien Ă  la date de la mention et que, petite unitĂ© d’exploitation rurale d’assez courte durĂ©e, elle aurait fort bien pu n’ĂȘtre mentionnĂ©e qu’une fois, alors que s’il existait un gros domaine Ă  la mĂȘme pĂ©riode celui-ci aurait probablement Ă©tĂ© mentionnĂ© Ă  plusieurs reprises dans les cartulaires des XIIIe et XIVe siĂšcles comme c’est le cas pour les manses d’une certaine importance, ceci avec d’autant plus d’évidence que la dĂ©nomination est bien typĂ©e et qu’elle s’est conservĂ©e dans le temps. Cette petite ferme, un manse ou une appenaria de l’époque mĂ©diĂ©vale, n’est en fait pas du tout isolĂ©e territorialement, elle s’intĂšgre dans un vaste complexe d’occupation humaine se dĂ©veloppant Ă  la mĂȘme pĂ©riode, aux pieds mĂȘme du chĂąteau de Montferrand, sur les avants-monts du Pic St-Loup. En effet, cette annĂ©e mĂȘme, au cours d’une enquĂȘte de terrain relativement poussĂ©e, une bonne vingtaine d’établissements de diffĂ©rents types et souvent assez bien conservĂ©s, ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s dans les bois de chĂȘnes verts qui ont recouvert intĂ©gralement l’ancien parcellaire agricole tout autant que les habitats. La conservation des constructions est telle qu’il est souvent possible de proposer, sans aucune fouille ni nettoyage, un relevĂ© plus ou moins complet des structures et une interprĂ©tation de l’ensemble. Parmi les diffĂ©rents types d’installations on soulignera des constructions monumentales devant dĂ©pendre directement du chĂąteau, mais aussi l’existence d’unitĂ©s rurales de dimensions variĂ©es et celle, enfin, de petites maisons, ou loges, Ă  simple corps rectangulaire d’une trentaine de m2, assez semblables Ă  la ferme de MortiĂšs Nord dans son premier Ă©tat, et installĂ©es aussi au milieu des pentes rocheuses particuliĂšrement ingrates. L’effacement presque total et rapide, au XIVe siĂšcle, semble-t-il, de cette communautĂ© vraisemblablement liĂ©e au pouvoir seigneurial de Montferrand, au profit probable de zones plus proches des terres cultivables de la Val de Montferrand, a laissĂ© en place un vĂ©ritable conservatoire de la civilisation mĂ©diĂ©vale, suite Ă  l’abandon des cultures et Ă  la non rĂ©cupĂ©ration des matĂ©riaux de construction en raison de l’éloignement des nouveaux habitats. ï»żCommeune Ă©vidence 2013 AOP Pic Saint Loup x1 Ecrire le 1 er avis - Posez une question sur ce produit - Ce produit est indisponible mais nous vous proposons : Les meilleures ventes Vin
Oui bon. J’ai craquĂ© sur un tarot que j’avais repĂ©rĂ© depuis un moment. Le tarot m’appelle visiblement par grandes vagues, de gabarit tsunami. Rien ou presque pendant des lustres, et tout Ă  coup, un appel irrĂ©pressible, qui envahit mon esprit et prend le dessus sur quasiment tout le reste. Je ressens depuis quelques jours un besoin fort d’intĂ©rioritĂ©, de lecture, de rĂ©flexions, bref, l’arcane de l’Ermite me rappelle avec puissance, les bras et le cƓur grands ouverts pour partager sa lumiĂšre solitaire introspective. Le nouvel arrivĂ© est un tarot nĂ© d’une collaboration entre Julia Jeffrey, illustratrice, et Barbara Moore, qui travaille sur le tarot depuis une vingtaine d’annĂ©es. J’avais dĂ©jĂ  vu le travail de Julia Jeffrey il y a longtemps, mais c’est un univers dont je m’étais un peu Ă©loignĂ©e. J’y reviens. Cela me rappelle mes voyages en Irlande, mes lectures de Tolkien, mes week-ends entiers Ă  jouer Ă  Baldur’s Gate, Imoen, mes 20 ans. Le jeu est magnifique. Les lames ont un fini super mat, Ă©pais et rigide cartonnĂ© sans vernis ni traitement. Bon, du coup cette matiĂšre les rend fragiles et difficiles Ă  manier / mĂ©langer, elles restent un peu collĂ©es entre elles par paquets, mais la prise en main Ă  l’unitĂ© est tellement agrĂ©able, elles sont super douces, et moi qui ai du mal avec les rendus brillants si salissants, je suis aux anges. Le tarot est accompagnĂ© d’un livre de 300 pages ! illustrĂ© et en couleurs !, comme un guide dans la dĂ©couverte des cartes et de leur univers. C’est aussi un outil intĂ©ressant de rĂ©flexion personnelle, sur pourquoi on souhaite tirer les cartes, comment, Ă  qui, avec quelles rĂšgles et quelles limites
 Moi qui n’ai jamais lu aucun ouvrage sur le tarot, j’apprĂ©cie vraiment cette invitation Ă  se poser les bonnes questions avant d’aller plus loin. Bon je n’ai pas encore tout lu. Il y a une partie sur les liens entre les Ă©lĂ©ments des cartes, sur le parallĂšle entre les nombres, qui montre que dans la crĂ©ation d’un tarot, finalement rien n’est laissĂ© au hasard, mĂȘme s’il s’agit de divination
 J’en suis aux descriptions des cartes, une par une arcanes majeurs et mineurs !, avec Ă  chaque fois une petite histoire descriptive personnalisĂ©e, puis les significations divinatoires. Je crois qu’ensuite il y a des exemples de tirages, et une ouverture spirituelle plus gĂ©nĂ©rale, qui parle notamment des guides. Ce nouveau tarot me fait rĂ©aliser que finalement, j’ai peut-ĂȘtre toujours eu une forte capacitĂ© d’intuition. Mais c’est rĂ©cemment que j’ai appris Ă  en faire usage. En passant par une Ă©tape de prise de conscience de cette capacitĂ©. Enfant, je n’y pensais pas, et ado, j’étais si mal dans ma peau et dans ma vie, j’avais une si piĂštre image de moi-mĂȘme, qu’il Ă©tait impossible que je rĂ©alise que j’avais en moi cet outil pour mieux vivre. Et en fait, c’est en sortant mon Tarot Cosmique il y a 2 jours, rĂ©pondant Ă  ses appels discrets mais dĂ©cidĂ©s, que j’ai vraiment mis le doigt lĂ -dessus. Car une nouvelle fois, alors que je ne travaille le tarot que trop rarement Ă  mon goĂ»t, que je n’avais pas pratiquĂ© depuis des ciels, une nouvelle fois les cartes m’ont parlĂ© avec une Ă©vidence surprenante, et je dirais mĂȘme une logique dĂ©sarmante. Mon Cosmic Love communique rĂ©ellement avec moi, je suis liĂ©e Ă  ses arcanes, et en fin de compte il m’est difficile de trouver comment expliquer ça sans passer pour une illuminĂ©e ❀ Quoi qu’il en soit, les cartes m’ont encore envoyĂ© des messages Ă©vidents, limpides, riches, m’attirant vers des rĂ©flexions utiles et nourrissantes. Mon Tarot Favole touche aussi lĂ  oĂč il faut, les trop rares fois oĂč je le prends en mains. J’en conclus donc que je dois rĂ©ellement m’investir dans tout ça de façon plus rĂ©guliĂšre. Pour apprendre encore mieux, encore plus, pour aller plus loin encore dans ce cheminement personnel et intime via les cartes. Et un jour peut-ĂȘtre que je me sentirai suffisamment lĂ©gitime et avancĂ©e pour me lier aux arcanes aussi pour les autres. Bon sinon, les lames ❀ Certains arcanes sont renommĂ©s, et adaptĂ©s Ă  l’univers du jeu. Par exemple, Le Diable devient La Danse dans l’Ombre, Le Chariot se nomme ici L’Etalon Féérique, Le Jugement est La Vie RenouvelĂ©e
 Les personnages sont essentiellement de type humanoĂŻde elfique, mais aussi animales, par exemple les As sont reprĂ©sentĂ©s respectivement par un renard, une loutre, un hĂ©risson et un hĂ©ron. Il y a aussi une famille de blaireaux qui se planque quelque part, et sur certaines cartes le passage d’une chouette blanche, de corbeaux, des chevaux, un loup
 Bref, la nature est omniprĂ©sente, tout comme les rĂ©fĂ©rences aux Ă©lĂ©ments feu, eau, terre et air. J’aime aussi la prĂ©sence d’enfants, le fait que les hommes peuvent ĂȘtre des rĂȘveurs, et les femmes des guerriĂšres
 Les conditionnements genrĂ©s tombent un peu avec ce jeu, et ça fait du bien ! Et puis les visages peints par Julia Jeffrey parlent d’eux-mĂȘmes
 Il y a de la magie lĂ -dedans, parfois lumineuse, parfois noire, tantĂŽt douce et tantĂŽt terrible. Et puis pour ma part, certains personnages sont des portraits crachĂ©s de personnes qui ont fait ou font partie de ma vie, me rendant le tout plus troublant et plus touchant encore. VoilĂ . Je n’ai pas trouvĂ© des masses d’illustrations sur les internets qui soient de qualitĂ©, sans texte par-dessus, sans logo pourri
 Sinon il y a mes photos Ă  moi, mais avec mon tĂ©lĂ©phone et de nuit, elles ne rendent pas justice Ă  la prĂ©cision du travail de Julia Jeffrey et Ă  la vie qui se dĂ©gage de ces lames
 Quand j’aurai plus de temps, j’en ferai peut-ĂȘtre des photos dignes de ce nom avec mon Reflex. En attendant j’ai envie de passer le peu de temps libre que j’ai Ă  ermiter avec ces arcanes emprunts de vie, de messages et d’histoires ❀
Unloup gĂ©ant Ă©cumant la rĂ©gion faisant fuir les paysans de leurs vignes. Une bonne fĂ©e lassĂ©e de ne plus avoir de bon vin sur la table changea le loup en pierre le transformant en gardien du vignoble environnant. Les vignerons regagnĂšrent leurs vignes sous la protection du Pic Saint Loup. Cette cuvĂ©e en souvenir de ma grand-mĂšre Nos vins par région DrinksCo vous offre une ample gamme de vin rouge Pic-saint-loup de Syrah pour acheter tout en Ă©conomisant. À partir de 11,50€ seulement vous pouvez acquĂ©rir des vin rouge Pic-saint-loup de Syrah en un instant, de maniĂšre 100% sĂ»re Not allowed Error 54113 Details cache-hhn4064-HHN 1661120992 357514770 Varnish cache server ARed wine from Languedoc, Languedoc-Roussillon, France. Made from Shiraz/Syrah, Grenache. See reviews and pricing for this wine.

GR de Pays Tour des Baronnies provençales DRÔME Avec son massif de moyenne montagne, son climat mĂ©diterranĂ©en et la richesse de ses patrimoines naturels et culturels, les Baronnies provençales sont un terrain de jeu idĂ©al pour la pratique d'activitĂ©s de pleine nature. Tout au long de son itinĂ©rance sur le GR de Pays Tour des Baronnies provençales, les plantes Ă  parfum, aromatiques et mĂ©dicinales telles que thym sauvage, romarin, sauge ou encore ses innombrables champs de lavande accompagnent Ă  merveille ce milieu gĂ©ologique exceptionnel et apportent pour notre plus grand plaisir de multiples odeurs enivrantes. Voter pour le GR de Pays Tour des Baronnies provençales GR 58 - Tour du Queyras HAUTES-ALPES NichĂ© au cƓur des Hautes-Alpes, le massif du Queyras est un vĂ©ritable conservatoire naturel Ă  ciel ouvert de la faune et de la flore des Alpes mĂ©diterranĂ©ennes aigles royaux, tĂ©tras lyres, chamois, bouquetins et salamandres de Lanza peuplent en effet fiĂšrement ce territoire qui concentre Ă©galement le plus haut village d'Europe, Saint-VĂ©ran. Randonner sur le GR 58 - Tour du Queyras, c'est aussi profiter de quelques beaux 3000 » et mĂȘme gravir quelques un d'entre eux pour admirer le gĂ©ant local, le Mont Viso ! Voter pour le GR 58 - Tour du Queyras GR de Pays Grand Pic Saint-Loup HÉRAULT SituĂ© Ă  15 kilomĂštres au nord de Montpellier, dans l'HĂ©rault, le territoire du Grand Pic Saint-Loup offre une mosaĂŻque de milieux d'une grande richesse biologique et des paysages exceptionnels les gorges encaissĂ©es du ravin des Arcs, le face Ă  face extraordinaire entre le Pic Saint-Loup et les falaises de l'Hortus ou encore les vastes horizons de la SĂ©ranne qui marque la fin des Grands Causses, 
 Un patrimoine prĂ©historique et historique, forgĂ© par des siĂšcles de pastoralisme, dont on capte toute l'essence sans en laisser la moindre goutte Ă  travers une itinĂ©rance sur le GR de Pays Grand Pic Saint-Loup. Voter pour le GR de Pays Grand Pic Saint-Loup GR 30 - Tour des lacs d'Auvergne PUY-DE-DÔME Pour bon nombre d'amoureux de randonnĂ©e, l'Auvergne et son cĂ©lĂšbre GR 30 sonnent comme une Ă©vidence pour partir dans une aventure Ă  la quĂȘte de souvenirs impĂ©rissables. RĂ©alisant un tour de la rĂ©gion en passant par ses innombrables lacs, qu'ils portent des origines glaciaires comme celui de GuĂ©ry, volcaniques comme le Pavin ou de retenue comme celui d'Aydat, ce sentier n'oublie pas non plus de partir Ă  la dĂ©couverte des sommets les plus prestigieux du Puy-de-DĂŽme comme le Puy de Sancy qui, du haut de ses 1 885 mĂštres d'altitude, permet l'observation des crĂȘtes du Sancy comme La Bourboule, le Mont Dore, la banne d'Ordanche ou encore la vallĂ©e de la Dordogne. Voter pour le GR 30 - Tour des lacs d'Auvergne GR 509 - Grande TraversĂ©e du Jura JURA Les montagnes du Jura sont un trĂ©sor de diversitĂ©. Durant son voyage le long du GR 509 - Grande TraversĂ©e du Jura, le randonneur ne manquera pas d'apprĂ©cier les paysages hauts en couleur, dans des territoires fiers de leurs traditions et de leurs patrimoines. On pense notamment au fort des Rousses qui a quittĂ© sa vocation militaire pour se mettre au service du goĂ»t et du trĂ©sor local, le ComtĂ©. Plus largement, l'environnement jurassien saura toucher le curieux lacs, sources, alpages, massifs forestiers, 
 Ces grands espaces offrent une nouvelle dĂ©finition au mot bucolique ». Voter pour le GR 509 - Grande TraversĂ©e du Jura GR 145 - Via Francigena AISNE Ancestral chemin de pĂšlerinage et voie commerciale, le GR 145 - Via Francigena invite le randonneur Ă  se plonger dans les pas de l'archevĂȘque SigĂ©ric de CantorbĂ©ry qui relia en 990 le sud-est de l'Angleterre Ă  Rome, pour y recevoir le pallium des mains du Pape Jean XV. Dans l'Aisne, cet itinĂ©raire nous offre un aperçu verdoyant d'une campagne encore marquĂ©s par le passage de la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que la dĂ©couverte de nombreux monuments historiques tels que la cathĂ©drale Notre-Dame-de-Laon, cĂ©lĂšbre pour ĂȘtre l'un des premiers Ă©difices majeurs de style gothique en France. Voter pour le GR 145 - Via Francigena GR 75 - Le tour de Paris Ă  pied PARIS Si le GR 75 rĂ©alisant le tour de Paris Ă  pied est un itinĂ©raire rĂ©solument olympique dans son identitĂ©, cheminant entre les anciens espaces sportifs des Jeux de 1900 et 1924 et certains complexes qui serviront aux Jeux Olympiques de Paris 2024, il ne l'empĂȘche pas non plus d'ĂȘtre empreint de la vie parisienne ». Traversant 9 arrondissements et prĂšs de 75 espaces verts, ce sentier offre une dĂ©couverte unique de la capitale parisienne en apportant une vision historique, culturelle et parfois mĂȘme champĂȘtre, le tout en Ă©tant Ă  moins de cinq kilomĂštres de la Tour Eiffel ! Voter pour le GR 75 - Le tour de Paris Ă  pied GR 3 - La Loire sauvage Ă  pied LOIRE-ATLANTIQUE AprĂšs plus de 1 000 kilomĂštres de chevauchĂ©e Ă  travers le territoire français, la Loire finit par rĂ©pandre ses eaux dans l'Atlantique. C'est jusqu'Ă  ce dernier chapitre, en Loire-Atlantique, que vous conduit le GR 3 aprĂšs avoir suivi de bout en bout les mĂ©andres de ce fleuve majestueux. Sur ce vaste territoire, ce sentier de Grande RandonnĂ©e nous transporte Ă  la rencontre de paysages forts et authentiques, au cƓur des marais tourbeux et salants. Voter pour le GR 3 - La Loire sauvage Ă  pied DĂ©couvrir le GR 21 - Littoral de la Normandie, Ă©lu GR prĂ©fĂ©rĂ© des Français 2020 >> Voir ou revoir les Ă©pisodes des saisons prĂ©cĂ©dentes Ce sujet vous a plu ? Suivez nos actualitĂ©s sur facebook 👍 RĂ©daction MonGR

Redwine. Size : 750 ml. Origine : Languedoc-Roussillon. France. Grape Variety : Grenache, Syrah. Producer : Bernard Magrez. After a long decline, olive growing in France has experienced a marked revival since the 1980s thanks to the valorization of local olive products. The great variety of profiles of the stakeholders in this re-emergence of olive production, especially among amateur olive growers, contributes greatly to the generation of the new olive growing landscapes. These landscapes are a major outcome of the rebirth of olive growing, a phenomenon worthy of research. The dynamics at work in the olive-producing landscape are varied and highlight the high value of the different types of landscapes introducing more environmentally friendly practices and providing an increasingly appreciated regional heritage. They thus contribute to the versatility of local farming areas and make it possible to understand the profound changes affecting the French Mediterranean culture de l'olivier est une activitĂ© agricole fondamentale dans les pays mĂ©diterranĂ©ens oĂč elle occupe plus de 13 millions d'hectares et participe Ă  la vie de prĂšs de 10 millions d'exploitations Breton et BervillĂ©, 2012. Par ce fait, elle constitue la principale arboriculture mĂ©diterranĂ©enne dont la finalitĂ© fondamentale demeure l'obtention de denrĂ©es alimentaires huile d'olive et olives de table essentielles dans le rĂ©gime alimentaire local. C'est dans ce cadre productif que l'olĂ©iculture française a longtemps Ă©voluĂ© au grĂ© de sa rentabilitĂ© et des alĂ©as climatiques. Toutefois, l'olivier est un arbre fruitier bien singulier, chargĂ© de valeurs historiques, socioculturelles et esthĂ©tiques qui lui octroient une dimension symbolique trĂšs forte. Sa place dans les paysages mĂ©diterranĂ©ens est considĂ©rable au point de constituer un Ă©lĂ©ment fondamental d'une identitĂ© mĂ©diterranĂ©enne et d'avoir longtemps Ă©tĂ© choisi comme le principal indicateur biogĂ©ographique de la zone mĂ©diterranĂ©enne Durand et Flahault, 1886. Aussi la dimension paysagĂšre de l'olĂ©iculture est-elle essentielle car elle induit non seulement un ancrage au sein du Bassin mĂ©diterranĂ©en mais nourrit aussi des perceptions esthĂ©tiques, historiques, gustatives et spirituelles trĂšs valorisĂ©es. AprĂšs un profond dĂ©clin sĂ©culaire, l'olĂ©iculture en France connaĂźt un vĂ©ritable regain qui repose largement sur cette dimension paysagĂšre ce renouveau olĂ©icole, portĂ© par une forte valorisation paysagĂšre, que nous entendons prĂ©senter et interroger comme rĂ©vĂ©lateur de mutations contemporaines concernant les activitĂ©s et espaces agricoles en France. Étudier l'olĂ©iculture contemporaine offre ainsi un champ pertinent pour aborder des questionnements majeurs comme le devenir des espaces agricoles face Ă  l'urbanisation croissante, l'essor des activitĂ©s agricoles portĂ©es par des amateurs et/ou le milieu associatif, la mobilisation de certaines activitĂ©s et paysages agricoles dans le cadre de projet de territoire SIQO1, chartes agricoles ou paysagĂšres, mise en place de paniers de biens... ou l'intĂ©gration des amĂ©nitĂ©s paysagĂšres dans la valorisation des productions paysager de l'olivier est majeur au point de le transformer en un vecteur de valorisation efficace pour l'agriculture et un levier pour des projets de territoire. Pour ce faire, nous nous appuierons sur l'analyse des entretiens semi-directifs menĂ©s auprĂšs de 102 olĂ©iculteurs identifiĂ©s grĂące Ă  l'aide apportĂ©e par l'Association française interprofessionnelle de l'olive Afidol et quelques mouliniers rencontrĂ©s dans nos terrains de recherche. Trois catĂ©gories d'olĂ©iculteurs ont Ă©tĂ© ciblĂ©es pour ces entretiens des olĂ©iculteurs professionnels 24 personnes, des exploitants agricoles ayant une activitĂ© olĂ©icole annexe 22 personnes, principalement des viticulteurs et des olĂ©iculteurs amateurs 56 personnes. En outre, des responsables de moulins ont Ă©tĂ© aussi interrogĂ©s 13 personnes, ainsi que des Ă©lus 6 personnes et des responsables agricoles Afidol, chambres d'agriculture, Inao, coopĂ©ratives viticoles, groupements de producteurs 12 personnes. La plupart des 102 entretiens menĂ©s auprĂšs des olĂ©iculteurs ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s, retranscrits et ont fait l'objet d'analyses qualitatives et quantitatives Angles et al., 2013 ; Garlatti et Angles, 2014 ; GrĂ©sillon et al., 2014. Ce travail d'enquĂȘte a Ă©tĂ© entrepris dans le cadre du programme de recherche Paysages & Terroirs mĂ©diterranĂ©ens » Patermed financĂ© par l'Agence nationale de la recherche ANR dans l'objectif d'analyser les dynamiques des paysages viticoles et olĂ©icoles et leur insertion au sein des filiĂšres et des territoires. Ce programme a dĂ©ployĂ© ses activitĂ©s de 2010 Ă  2014 avec 28 chercheurs issus de six Ă©quipes de recherche UMR Ladyss, UMR Telemme, UMR-Inra Innovation, EA Loterr, UMR Espace et UMR-Inra Agap et sur cinq terrains de recherche la vallĂ©e du Paillon Alpes-Maritimes, le Pays d'Aubagne Bouches-du-RhĂŽne, la communautĂ© de communes du Grand Pic Saint-Loup, la rĂ©gion de Montpeyroux-Saint-Guilhem-le-DĂ©sert HĂ©rault et l'aire AOC de Bandol Var. À cela s'est ajoutĂ©e une Ă©tude paysagĂšre faite Ă  partir d'un corpus de photographies aĂ©riennes obliques et des observations de terrain effectuĂ©s en France mĂ©diterranĂ©enne Angles et al., 2014 ; Angles, 2014 ; GrĂ©sillon et al., 2014 ; Renard et Humbert, 2014.Un renouveau olĂ©icole crĂ©ateur de nouveaux paysages de l'olivierAprĂšs un dĂ©clin sĂ©culaire, l'essor rĂ©cent de l'olĂ©iculture en FranceL'olivier a longtemps Ă©tĂ© trĂšs prĂ©sent dans les campagnes de la France mĂ©diterranĂ©enne oĂč il s'intĂ©grait Ă  une Ă©conomie agraire de subsistance comme principal pourvoyeur de corps gras Amouretti et Comet, 1992. Cependant, l'olĂ©iculture française dĂ©clina dĂšs le XVIIIe siĂšcle aprĂšs des crises climatiques sĂ©vĂšres2 et cela s'accentua au XIXe siĂšcle en raison de l'extension du vignoble et de la baisse de sa rentabilitĂ© due Ă  une concurrence accrue des huiles d'olive ou de graine importĂ©es. Ainsi le nombre d'oliviers cultivĂ©s en France diminua de moitiĂ©, passant de 26 millions d'arbres en 1840 Ă  13,7 millions en 1929. Ce long dĂ©clin fut prĂ©cipitĂ© par le gel catastrophique survenu en fĂ©vrier 1956 qui dĂ©truisit des millions d'oliviers et bouleversa toute l'Ă©conomie olĂ©icole. La plupart des olĂ©iculteurs abandonnĂšrent ou arrachĂšrent leurs oliviers et des centaines de moulins fermĂšrent, faute d'olives Ă  triturer. L'olĂ©iculture française semblait quasiment en voie de disparition le nombre d'oliviers cultivĂ©s chuta Ă  4 millions en 1979, puis Ă  3,4 millions en 1988 Angles, 2014b.Depuis la fin des annĂ©es 1980, on observe cependant un net regain de l'olĂ©iculture en France, Ă  l'instar de nombreux pays mĂ©diterranĂ©ens comme l'Espagne, la GrĂšce, le Portugal ou le Maroc Conseil olĂ©icole international, 2012. Ainsi le nombre d'oliviers en France a augmentĂ© rĂ©cemment pour atteindre 5,1 millions d'arbres en 2011 rĂ©partis sur 55 000 hectares au lieu de 40 000 hectares en 1988. Cet essor constitue une inflexion historique et fait de l'olĂ©iculture une des rares activitĂ©s agricoles en extension dans le Midi mĂ©diterranĂ©en. Toutefois, cet essor olĂ©icole n'est pas homogĂšne et la figure 1 montre qu'il est beaucoup plus accentuĂ© dans le Languedoc-Roussillon que dans les Alpes-Maritimes les secteurs qui avaient connu une quasi-Ă©radication de l'olivier comme les dĂ©partements de l'Aude ou des PyrĂ©nĂ©es-Orientales enregistrent aujourd'hui une forte progression de leurs oliveraies3, bien qu'elles demeurent encore 1. Évolution des surfaces olĂ©icoles en carte rĂ©alisĂ©e par Florence Garlatti et tirĂ©e de Angles, S., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, se plaçant Ă  une Ă©chelle plus fine, on peut observer que la multiplication des oliveraies cultivĂ©es s'observe aussi bien dans les zones rurales qu'au sein des aires urbaines. La culture de l'olivier prĂ©sente donc cette particularitĂ© de se dĂ©velopper aujourd'hui dans des zones urbaines et pĂ©riurbaines dans lesquelles de vieilles olivettes ont Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©es, de nouveaux vergers ont Ă©tĂ© installĂ©s et des milliers d'oliviers ont Ă©tĂ© plantĂ©s dans les jardins privĂ©s et des espaces publics. Les paysages de l'olivier rĂ©apparaissent donc de maniĂšre flagrante au sein d'espaces oĂč peu Ă  peu les marques de l'agriculture se rarĂ©fient. Cela met en lumiĂšre un processus original dans lequel une activitĂ© agricole se maintient, voire s'Ă©tend dans des aires bouleversĂ©es par un fort Ă©talement urbain comme on peut l'observer sur la figure 2. En effet, dans ce quartier situĂ© Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Manosque, on remarque que l'urbanisation n'a pas abouti Ă  une disparition des oliviers et que ces derniers sont encore trĂšs nombreux et, pour beaucoup, toujours entretenus ils sont taillĂ©s rĂ©guliĂšrement, la plupart des arbres sont soignĂ©s avec de la bouillie bordelaise contre la fumagine, les olives sont rĂ©coltĂ©es et amenĂ©es Ă  la coopĂ©rative olĂ©icole 2. Les olivettes conservĂ©es dans la pĂ©riphĂ©rie de Manosque Alpes-de-Haute-Provence.Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2010.Les enquĂȘtes menĂ©es par le Patermed auprĂšs des olĂ©iculteurs situĂ©s dans les pĂ©riphĂ©ries marseillaise Pays d'Aubagne, niçoise vallĂ©e du Paillon, toulonnaise aire de Bandol ou montpelliĂ©raine communautĂ© de communes du Grand Pic Saint-Loup tĂ©moignent bien du dĂ©veloppement de l'olĂ©iculture dans un contexte territorial oĂč l'urbanisation croĂźt Ă  un rythme rapide Angles et al., 2014. Une olĂ©icultrice proche de l'agglomĂ©ration montpelliĂ©raine tĂ©moigne de cette place particuliĂšre de l'olĂ©iculture dans le pĂ©riurbain et du fait qu'il existe un retour de l'olivier Mon grand-pĂšre avait enlevĂ© des oliviers, j'en ai replantĂ© ensuite. » Dans les secteurs plus ruraux, la multiplication des oliveraies avec de trĂšs nombreuses jeunes plantations, certaines d'entre elles en mode intensif, et la rĂ©habilitation de maintes olivettes abandonnĂ©es sont Ă©galement bien multiples acteurs du renouveau olĂ©icole en FranceCe renouveau olĂ©icole est portĂ© par de trĂšs nombreux acteurs dont les motivations et les actions diffĂšrent notablement l'olĂ©iculture devient ainsi de plus en plus plurielle et voit Ă©merger de nouvelles figures, rĂ©vĂ©latrices de mutations contemporaines au sein d'une activitĂ© agricole longtemps considĂ©rĂ©e comme traditionnelle et immuable. Au cours du programme Patermed, le travail d'enquĂȘte a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© afin de bien cerner les processus et les acteurs participant Ă  la renaissance de cette activitĂ© en France. Les acteurs du monde olĂ©icole le reconnaissent ; ainsi un olĂ©iculteur en pĂ©riphĂ©rie de Montpellier affirme C'est vrai que l'olivier ça avance, on est de plus en plus nombreux en tant qu'olĂ©iculteurs. [...] Il y a de plus en plus de gens qui s'intĂ©ressent Ă  l'olivier, ça c'est sĂ»r, notamment les retraitĂ©s. » Le secteur olĂ©icole se caractĂ©rise par un Ă©miettement considĂ©rable puisque 34 900 olĂ©iculteurs sont identifiĂ©s, ce qui reprĂ©sente une surface moyenne de 1,6 hectare d'oliviers par olĂ©iculteur donnĂ©es de l'Afidol. Cette population est trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne puisque seulement 11 000 d'entre eux4, soit 32 % du total, sont considĂ©rĂ©s comme des professionnels », c'est-Ă -dire des exploitants agricoles inscrits Ă  la Mutuelle sociale agricole. Les donnĂ©es du recensement agricole 2010 pour le Languedoc-Roussillon permettent de mieux cerner ces exploitants olĂ©icoles professionnels » comme le montre la figure 3. RĂ©partition par orientation Ă©conomique des 2 827 exploitations ayant des oliviers pour la rĂ©gion Agreste recensement agricole 2010.Sur ce total de 2 827 exploitations ayant des oliviers, seules 30 % d'entre elles sont considĂ©rĂ©es comme spĂ©cialisĂ©es dans l'olĂ©iculture. De plus, seulement 12 % de ces exploitations olĂ©icoles spĂ©cialisĂ©es correspondent Ă  des exploitants agricoles qui exercent cette activitĂ© Ă  titre principal alors que la grande majoritĂ© d'entre eux sont des retraitĂ©s 50 % des exploitants olĂ©icoles spĂ©cialisĂ©s ou des actifs exerçant une activitĂ© autre que l'agriculture 38 % les olĂ©iculteurs qui vivent de leur production olĂ©icole sont donc bien peu nombreux 102 exploitants seulement !. Face Ă  ce petit nombre, on peut observer l'existence de nombreuses exploitations agricoles, principalement viticoles, qui exercent une activitĂ© olĂ©icole, mais cette derniĂšre demeure pour eux bien minoritaire, voire cette population olĂ©icole professionnelle » ne correspond qu'Ă  une fraction des olĂ©iculteurs qui est constituĂ©e Ă  68 % par des personnes qualifiĂ©es d' amateurs » par les institutions agricoles Afidol, chambres d'agriculture5 et qui cultivent, malgrĂ© tout, environ 55 % des surfaces en oliviers Woillet, 2016. L'olĂ©iculture prĂ©sente donc cette particularitĂ© d'ĂȘtre une activitĂ© agricole largement dominĂ©e par les amateurs ». Ces derniers regroupent une population extrĂȘmement variĂ©e allant des simples possesseurs de quelques arbres, soucieux de rĂ©colter leurs olives pour en tirer leur propre huile, jusqu'aux propriĂ©taires de vastes oliveraies qui considĂšrent cette activitĂ© comme un loisir, un hĂ©ritage familial ou une source d'embellissement de leurs biens immobiliers. À cela il convient d'ajouter les nombreuses surfaces olĂ©icoles, difficiles Ă  Ă©valuer, gĂ©rĂ©es par des associations et des collectivitĂ©s territoriales communes, conseils dĂ©partementaux.Les enquĂȘtes menĂ©es par les Ă©quipes du Patermed auprĂšs de 102 olĂ©iculteurs français permettent de saisir les intentions et actions de cette population si diverse. Parmi eux, 24 olĂ©iculteurs spĂ©cialisĂ©s ont Ă©tĂ© interrogĂ©s ils reprĂ©sentent certes une toute petite partie de la population olĂ©icole mais ils sont essentiels car ils apportent de gros volumes aux moulins dont ils pĂ©rennisent l'activitĂ© quelques-uns sont d'ailleurs eux-mĂȘmes mouliniers et ils constituent de vĂ©ritables figures tutĂ©laires en jouant un rĂŽle actif au sein de l'interprofession. Ils animent les formations mises en place par l'interprofession en assurant des stages de taille et d'entretien des oliviers, en participant Ă  la lutte contre les maladies et la mouche de l'olivier et Ă  la diffusion des techniques prĂ©conisĂ©es par l'Afidol, en participant aux sĂ©ances de dĂ©gustation des huiles d'olive et olives de table. Ils occupent souvent des fonctions Ă  l'Afidol et dans les grandes manifestations du milieu olĂ©icole concours gĂ©nĂ©ral de l'agriculture, concours interrĂ©gional de Brignoles, concours des huiles d'olive de Marseille.... Aussi leurs noms reviennent-ils frĂ©quemment dans les propos des olĂ©iculteurs amateurs. Les olĂ©iculteurs spĂ©cialisĂ©s ont contribuĂ© Ă  l'extension rĂ©cente des surfaces en oliviers profitant de l'embellie Ă©conomique de ce secteur grĂące au prix Ă©levĂ© atteint par les productions olĂ©icoles françaises6. Pour cette catĂ©gorie, la dimension paysagĂšre de leur activitĂ© olĂ©icole est devenue fondamentale car leurs productions reposent sur des appellations d'origine protĂ©gĂ©e AOP dont les cahiers des charges ont des incidences sur le paysage. Ceux des 15 AOP olĂ©icoles contiennent ainsi plusieurs obligations culturales qui ont un rĂ©el effet sur les paysages de l'olivier une surface minimale de 24 m2 pour chaque olivier, une distance minimale de 4 m entre les arbres, une composition variĂ©tale avec une majoritĂ© de cultivars locaux, une taille rĂ©guliĂšre des oliviers en gĂ©nĂ©ral une taille biennale, l'interdiction de cultures permanentes intercalaires et un entretien rĂ©gulier du sol de façon Ă  maĂźtriser le couvert vĂ©gĂ©tal par un enherbement contrĂŽlĂ©, une façon culturale ou un dĂ©sherbage source Inao. Ces restrictions visent Ă  empĂȘcher l'intĂ©gration des productions des vergers intensifs Ă  haute densitĂ©, souvent composĂ©s de variĂ©tĂ©s d'oliviers allochtones le cultivar Arbequino par exemple, dans les AOP. En outre, un rendement maximum de 10 tonnes d'olives par hectare est requis ; cela confirme l'exclusion des vergers intensifs des AOP olĂ©icoles françaises, ce qui n'est pas le cas en Espagne ou au Portugal. Les producteurs spĂ©cialisĂ©s sont donc attentifs Ă  soigner le cadre paysager de leurs domaines afin de valoriser au mieux leurs productions et d'assurer ainsi la pĂ©rennitĂ© de leurs olĂ©iculteurs professionnels non spĂ©cialistes reprĂ©sentent une catĂ©gorie Ă©mergente car les prix rĂ©munĂ©rateurs de l'huile d'olive ont attirĂ© des agriculteurs dĂ©sireux de se reconvertir, en particulier chez les viticulteurs. Ils ont rĂ©habilitĂ© les oliviers plus ou moins abandonnĂ©s de leurs exploitations et ont effectuĂ© de nombreuses plantations, certains d'entre eux optant pour des vergers intensifs. Toutefois, ce sont principalement les olĂ©iculteurs amateurs qui, par leurs propres moyens mais animĂ©s d'une rĂ©elle passion pour l'olivier7, ont assurĂ© le renouveau de l'olĂ©iculture en France en multipliant les nouvelles oliveraies, en agissant dans des associations pour la promotion de l'olivier et en redynamisant, par leurs productions et leurs actions, un secteur qui apparaissait trois grands types de nouveaux paysages de l'olivierAu cours des derniĂšres dĂ©cennies, les paysages de l'olivier ont connu d'importants changements en France. Outre une extension des surfaces, les oliveraies ont subi de profondes modifications au niveau de leur morphologie densitĂ© de plantation, port des arbres et forme des oliviers en fonction des variĂ©tĂ©s. Notons aussi d'importantes modifications du point de vue de leurs orientations une orientation productive toujours trĂšs prĂ©sente, voire mĂȘme productiviste dans le cas des nouvelles olivettes intensives ; mais aussi une orientation dĂ©corative de plus en plus frĂ©quente. Ainsi, il est possible de dĂ©gager trois grands types de nouveaux paysages de l' paysage olĂ©icole qui avait quasiment disparu en France les nouvelles plantationsAvec plus de 10 000 hectares d'oliviers plantĂ©s durant les annĂ©es 1990 et 2000, les olivettes rĂ©centes constituent vraiment un Ă©lĂ©ment nouveau dans les paysages mĂ©diterranĂ©ens français, mais elles prĂ©sentent des formes variĂ©es. La grande majoritĂ© de jeunes oliveraies conserve un format traditionnel en ce qui concerne les variĂ©tĂ©s choisies, la densitĂ© de plantation et la morphologie des oliviers. Face aux questions portant sur les choix opĂ©rĂ©s pour ces jeunes vergers, tous les olĂ©iculteurs interrogĂ©s ont rĂ©pondu qu'ils souhaitaient conserver la trame habituelle des olivettes et la typicitĂ© de leurs productions olĂ©icoles. Le rapport aux anciens, aux parents principalement, l'intĂ©rĂȘt des cultivars locaux et le souci de ne pas bouleverser le paysage traditionnel constituent les principales raisons Ă©voquĂ©es par les une analyse plus fine de ces nouvelles oliveraies montre quelques changements peu visibles mais notables. Ainsi, les densitĂ©s de plantation sont presque toujours plus Ă©levĂ©es que dans les olivettes traditionnelles 150 Ă  200 arbres/ha au lieu de 100 Ă  120 arbres/ha, les jeunes arbres sont Ă  un seul pied alors que les vieux sujets, frĂ©quemment recepĂ©s, comptent souvent plusieurs pieds et l'agencement des jeunes oliviers, achetĂ©s en boutures herbacĂ©es chez des pĂ©piniĂ©ristes, respecte un alignement strict contrairement aux olivettes anciennes. La figure 4 illustre bien ces nouvelles dispositions paysagĂšres dans les jeunes 4. Jeune plantation d'oliviers chez un olĂ©iculteur amateur Ă  Aubagne Bouches-du-RhĂŽne.Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2012.De mĂȘme, les olivettes en terrain pentu ne font plus guĂšre l'objet d'amĂ©nagements en terrasse tandis que l'installation de systĂšmes d'irrigation par goutte-Ă -goutte se gĂ©nĂ©ralise voir figure 4. En outre, les variĂ©tĂ©s plantĂ©es sont bien souvent locales8 mais au profit de quelques cultivars plus productifs et dĂ©finis comme variĂ©tĂ©s principales dans les cahiers des charges des AOP aglandau, picholinier, bouteillan par exemple. La forme donnĂ©e aux jeunes arbres diffĂšre de celle des vieux sujets avec un port rabaissĂ©, pour faciliter l'entretien et la rĂ©colte des oliviers, et un feuillage plus aĂ©rĂ© pour des raisons phytosanitaires et techniques. C'est en Corse que le contraste entre oliveraies anciennes et rĂ©centes est le plus net9 avec de nouvelles variĂ©tĂ©s introduites, des arbres rabaissĂ©s en raison d'une taille dĂ©sormais rĂ©guliĂšre et plus sĂ©vĂšre et des densitĂ©s de plantation plus Ă©levĂ©es 150 Ă  200 arbres/ha au lieu de 50 Ă  70 arbres/ha dans les vergers anciens. Ces changements ont des incidences notables tant sur le paysage corse que sur les productions locales ; les rĂ©coltes sont plus rĂ©guliĂšres et aisĂ©es et donnent des huiles moins acides avec une saveur de fruitĂ© vert plus raison de la grande diversitĂ© des olĂ©iculteurs, les nouvelles olivettes prĂ©sentent des formes diffĂ©rentes en fonction de leur surface et de leur orientation. Chez les olĂ©iculteurs professionnels, les vergers sont plus Ă©tendus, mais dĂ©passent rarement un hectare, et plus homogĂšnes pour rĂ©pondre Ă  un souci productif ; en revanche, chez les amateurs, les nouvelles olivettes sont beaucoup plus rĂ©duites et Ă©miettĂ©es avec une morphologie trĂšs variĂ©e au grĂ© des multiples pratiques dĂ©veloppĂ©es par ces atteindre l'importance qu'elles reprĂ©sentent en Espagne ou au Portugal, il existe toutefois en France quelques jeunes oliveraies intensives qui se caractĂ©risent par des densitĂ©s de plantation trĂšs Ă©levĂ©es plus de 400 arbres/ha, voire plus de 800 arbres/ha dans les vergers ultra-intensifs, une disposition des oliviers en haies fruitiĂšres taillĂ©es et rĂ©coltĂ©es mĂ©caniquement, des variĂ©tĂ©s Ă©trangĂšres plus productives l'arbequino en particulier et un recours quasi systĂ©matique Ă  l'irrigation par goutte-Ă -goutte. La figure 5 montre l'aspect standardisĂ© de ces plantations intensives dont la finalitĂ© productive est fondamentale et dont la morphologie diffĂšre complĂštement des olivettes traditionnelles au risque de brouiller l'image attendue des olivettes. Cette olĂ©iculture mĂ©canisĂ©e a besoin d'un accĂšs pour des vĂ©hicules Ă  moteur sur l'ensemble des rangs. Les terrains en forte pente ou amĂ©nagĂ©s avec des terrasses sont abandonnĂ©s au profit des parcelles plus accessibles et peu 5. Nouvelles oliveraies intensives Ă  Salses-le-ChĂąteau PyrĂ©nĂ©es-Orientales.Source AndrĂ© Humbert Ă  Colette Grandmontagne/ANR Patermed 2012.Note Au centre de ce clichĂ©, on voit les oliviers serrĂ©s en lignes continues formant de vĂ©ritables haies fruitiĂšres irriguĂ©es par goutte-Ă -goutte ; la densitĂ© de ce verger moderne atteint au moins 800 oliviers/ha. Les oliviers sont taillĂ©s par des engins mĂ©caniques qui passent entre les rangs et qui cisaillent tous les rameaux dĂ©passant une forme prĂ©dĂ©finie. Les olives sont, quant Ă  elles, rĂ©coltĂ©es avec des machines Ă  vendanger ou des vibreurs de troncs dotĂ©s de rĂ©ceptacles oliveraies rĂ©habilitĂ©esProfitant du renouveau en faveur de l'olĂ©iculture, de nombreuses oliveraies dĂ©laissĂ©es depuis plusieurs dĂ©cennies, voire des siĂšcles, ont fait l'objet d'une rĂ©habilitation qui s'est opĂ©rĂ©e aux cours des annĂ©es 1990 et 200010. Cette derniĂšre correspond Ă  un dĂ©broussaillage des parcelles, Ă  un rajeunissement des vieux oliviers par un Ă©claircissage sĂ©vĂšre ou une taille de rĂ©gĂ©nĂ©ration et, le cas Ă©chĂ©ant, Ă  une restauration des terrasses. Ainsi ce sont des milliers d'hectares d'olivettes abandonnĂ©es qui ont Ă©tĂ© remis en culture redonnant Ă  l'olivier une nouvelle visibilitĂ© dans les paysages et dans les activitĂ©s agricoles locales. À l'issue de ces rĂ©habilitations, les oliveraies conservent leurs traits morphologiques anciens densitĂ© et agencement des arbres, caractĂ©ristiques variĂ©tales, mais subissent quelques petits changements avec des arbres rabaissĂ©s et Ă©claircis pour faciliter les opĂ©rations culturales et accroĂźtre la production. Il est important de rappeler la place importante du bĂąti agricole et en particulier des terrasses dont la valeur patrimoniale est reconnue depuis les annĂ©es 1980 Ambroise et al., 1989 ; Toublanc, 1990. Les terrasses couvertes d'oliviers font ainsi l'objet d'opĂ©rations de rĂ©habilitation portĂ©es par des collectivitĂ©s territoriales par exemple le conseil dĂ©partemental de la DrĂŽme pour le site de Villeperdrix, par des associations comme Les Terrasses de Gellone Ă  Saint-Guilhem-le-DĂ©sert ou Li Bancau d'oliveto Ă  Lurs ou par des particuliers comme au Grand Vallon Ă  Roquevaire figure 6.Figure 6. Terrasses et oliveraies rĂ©habilitĂ©es par un particulier Ă  Roquevaire Bouches-du-RhĂŽne.Source clichĂ© StĂ©phane Angles 2011.Ces rĂ©habilitations sont entreprises par des particuliers qui souhaitent rendre visibles et productifs des oliviers qu'ils considĂšrent dĂ©sormais comme un vĂ©ritable patrimoine. De telles opĂ©rations revĂȘtent des formes variĂ©es allant de quelques vieux oliviers rajeunis dans un jardin Ă  de grandes olivettes qui retrouvent leur orientation arboricole aprĂšs des dĂ©cennies d'abandon. Les entretiens menĂ©s auprĂšs de ces particuliers Ă  Saint-Guilhem-le-DĂ©sert HĂ©rault, dans l'arriĂšre-pays niçois ou le dans le Pays d'Aubagne Bouches-du-RhĂŽne montrent leur souci pour mettre en valeur un paysage auquel ils sont attachĂ©s, pour faire renaĂźtre un paysage lĂ©guĂ© par les anciens » mais aussi leur souhait d'obtenir une production olĂ©icole qui leur soit convient de remarquer que ces opĂ©rations de rĂ©habilitation sont Ă©galement portĂ©es par des associations qui entendent promouvoir et restaurer le patrimoine olĂ©icole local. Dans le cadre de nos recherches, nous avons ainsi interrogĂ© des responsables associatifs Ă  Saint-Guilhem-le-DĂ©sert 34 - Les Terrasses de Gellone, Ă  Lurs 04 - Li Bancau d'oliveto, Ă  L'EscarĂšne 06 - Les Amis de l'Olivier, au Bras-d'Asse 04 - l'Oliveraie estoublonnaise et de la vallĂ©e de l'Asse ou Ă  Aubagne 13 - L'Olive et l'Olivier. Ils nous ont dĂ©crit le processus de mise en patrimoine avec une prise de conscience collective de la valeur paysagĂšre accordĂ©e aux oliveraies, puis la volontĂ© de remettre en culture les olivettes abandonnĂ©es, voire de prĂ©server une variĂ©tĂ© locale l'estoublonnaise par exemple ou de restaurer les terrasses Ă  Saint-Guilhem ou Ă  Lurs par exemple. Ces associations mettent en place de nombreuses manifestations fĂȘtes de l'olive, stages de taille et d'entretien des oliviers et vont parfois jusqu'Ă  prendre des initiatives plus ambitieuses comme des chantiers de restauration des olivettes ou des terrasses, la crĂ©ation d'associations fonciĂšres agricoles ou la production d'huile d'olive assurĂ©e par l'association comme Ă  Saint-Guilhem-le-DĂ©sert par exemple. Les initiatives de ce genre abondent dans le Midi mĂ©diterranĂ©en et tĂ©moignent du fort attachement accordĂ© Ă  l'olivier et d'une volontĂ© d'animation locale autour d'un arbre perçu comme un Ă©lĂ©ment fĂ©dĂ©rateur Minvielle et al., 2009. De la mĂȘme façon, certaines collectivitĂ©s territoriales ont dĂ©veloppĂ© des dĂ©marches similaires afin de sauvegarder des oliviers considĂ©rĂ©s comme un patrimoine et un support pour le tourisme. Cela est justifiĂ© par l'anciennetĂ© des oliviers, car les sujets pluricentenaires sont rares en France en raison des alĂ©as climatiques, ou par leur localisation en vue de prĂ©server des espaces agraires dans une trame en voie d'urbanisation. La rĂ©habilitation du domaine du PartĂ©gal Ă  La FarlĂšde Var, Ă  l'initiative du conseil dĂ©partemental, ou la restauration des olivettes du Mont d'Or Ă  Manosque Alpes-de-Haute-Provence, opĂ©ration soutenue par la municipalitĂ©, le conseil dĂ©partemental et le conseil rĂ©gional, montrent bien que ce type de paysage olĂ©icole rĂ©investi est aussi portĂ© par des acteurs territoriaux soucieux de relancer l'activitĂ© olĂ©icole et de se servir des paysages de l'olivier comme levier de dĂ©veloppement local et de marketing olivettes purement dĂ©coratives »Les nouvelles olivettes dĂ©veloppĂ©es durant les derniĂšres dĂ©cennies correspondent Ă©galement Ă  une catĂ©gorie dont l'objectif essentiel est de procurer une ambiance mĂ©diterranĂ©enne et/ou locale et d'offrir une image qualitative et esthĂ©tique. Dans ce contexte, l'orientation productive est marginale, voire absente, et ce sont essentiellement les valeurs esthĂ©tiques, historiques, culturelles et gustatives, propres Ă  l'olivier, qui sont mobilisĂ©es Ă  cet effet. Cela s'observe en particulier dans la viticulture puisqu'un lien historique unit intimement vigne et olivier. Ces deux plantes font partie d'un imaginaire agraire mĂ©diterranĂ©en et la mixitĂ© entre vignobles et oliveraies constitue un modĂšle paysager dont les fondements remontent Ă  l'AntiquitĂ© Grimal, 1980 ; Brun, 2003 ; Angles, 2014a. Aussi de nombreux viticulteurs, et dans une moindre mesure quelques arboriculteurs, ont-ils multipliĂ© les oliviers prĂšs de leurs parcelles viticoles et de leurs bĂątiments d'exploitation afin de crĂ©er un dĂ©cor agraire perçu comme trĂšs valorisant auprĂšs de leur clientĂšle. Dans ce cas, les oliviers ont une orientation dĂ©corative prĂ©pondĂ©rante, ce qui n'exclut pas toutefois une finalitĂ© productive pour Ă©largir la gamme des produits commercialisĂ©s. Les oliviers s'Ă©grĂšnent ainsi le long des allĂ©es menant aux domaines viticoles et Ă  certaines parcelles pour former un Ă©crin vĂ©gĂ©tal comme le montre la figure 7. Le domaine viticole Ott ceinturĂ© par une allĂ©e d'oliviers au Castellet Var.Source StĂ©phane Angles 2010.Dans une situation similaire, il ne faut pas oublier les dizaines de milliers d'oliviers plantĂ©s dans les espaces publics dans un objectif purement dĂ©coratif. Certaines communes, comme la ville de NĂźmes, comptent ainsi des centaines, voire des milliers d'oliviers, qui constituent une catĂ©gorie d'oliveraies bien singuliĂšre. Le choix des arbres repose uniquement sur des critĂšres esthĂ©tiques ils sont bien souvent trĂšs anciens et ont Ă©tĂ© acquis auprĂšs de pĂ©piniĂ©ristes ou d'amĂ©nageurs paysagistes qui les importent d'Espagne ou du Portugal. Ces oliviers ne correspondent donc pas aux variĂ©tĂ©s locales et sont plus ou moins entretenus, non pas pour produire mais pour obtenir une allure jugĂ©e vĂ©nĂ©rable et traditionnelle. Ces oliviers ornementaux ne bĂ©nĂ©ficient pas d'une protection ou d'un statut particuliers et sont perçus trĂšs nĂ©gativement par les olĂ©iculteurs qui leur reprochent de banaliser l'image d'un arbre qu'ils apprĂ©cient paysage un levier pour le renouveau de l'olĂ©iculture en FranceUn renouveau olĂ©icole qui suscite de multiples interrogationsLa diversitĂ© morphologique des nouveaux paysages de l'olivier en France rĂ©vĂšle la multiplicitĂ© des acteurs, des intentionnalitĂ©s et des fonctions accordĂ©es aux oliveraies. Le renouveau olĂ©icole repose sur une valorisation inĂ©dite de l'olĂ©iculture française due Ă  la situation favorable que connaĂźt cette activitĂ© depuis la fin des annĂ©es premier lieu, l'essor rĂ©cent de l'olĂ©iculture française bĂ©nĂ©ficie d'une meilleure valorisation Ă©conomique offrant ainsi une certaine rentabilitĂ© Ă  un secteur longtemps dĂ©laissĂ© en raison des faibles revenus gĂ©nĂ©rĂ©s. La consommation d'huile d'olive a fortement augmentĂ© aussi bien en France qu'Ă  l'Ă©tranger grĂące Ă  la redĂ©couverte des qualitĂ©s sanitaires et gustatives de cette denrĂ©e. Les productions olĂ©icoles françaises ont su crĂ©er des marchĂ©s de niche en s'appuyant sur un haut niveau qualitatif et sur un ancrage territorial concrĂ©tisĂ©s par la multiplication des appellations d'origine protĂ©gĂ©e pour les produits olĂ©icoles11. Cela permet aux produits français d'atteindre des prix de vente trĂšs largement supĂ©rieurs aux valeurs du marchĂ© mondial. Toutefois, une telle situation Ă©conomique, a priori favorable, suscite quelques interrogations. Pour obtenir ces labels et ces niveaux de rĂ©munĂ©ration, l'olĂ©iculture française doit demeurer Ă  des niveaux de production assez rĂ©duits et prĂ©senter une typicitĂ© bien reconnue. En outre, le modĂšle Ă©conomique paraĂźt fragile puisque le seuil de rentabilitĂ© en France est fixĂ© Ă  environ 12 €/litre d'huile d'olive ; hormis pour certaines appellations prestigieuses comme les AOP de Nyons DrĂŽme ou celles qui profitent de la manne touristique, la rentabilitĂ© de l'olĂ©iculture française reste incertaine face aux importations considĂ©rables d'huile d'olive bon marchĂ©. Aussi l'olĂ©iculture en France doit-elle conserver une image trĂšs positive pour continuer Ă  bĂ©nĂ©ficier de cette rente de situation fondĂ©e sur la qualitĂ© et la typicitĂ©. L'apprĂ©ciation et l'originalitĂ© des paysages olĂ©icoles deviennent ainsi des Ă©lĂ©ments essentiels pour prĂ©server cet avantage acquis. Les entretiens effectuĂ©s auprĂšs des olĂ©iculteurs professionnels ont bien montrĂ© la fragilitĂ© de la conjoncture et une volontĂ© tenace de se distinguer des autres olĂ©icultures en s'appuyant sur la qualitĂ© de leurs produits et de leurs paysages. Le rejet des paysages olĂ©icoles espagnols ou nord-africains, jugĂ©s comme Ă©tant modernes », industriels » et dĂ©gradĂ©s », est un leitmotiv dans les discours renouveau olĂ©icole observĂ© en France ne repose pas uniquement sur des considĂ©rations Ă©conomiques mais aussi largement sur l'attractivitĂ©, voire la passion, que suscite l'olivier au sein des sociĂ©tĂ©s contemporaines. Cet engouement explique Ă  la fois le dĂ©veloppement des nouvelles plantations, mais surtout la rĂ©habilitation des olivettes abandonnĂ©es et la multiplication des oliviers Ă  but ornemental. L'attrait pour l'olivier s'appuie sur les valeurs historiques et culturelles vĂ©hiculĂ©es par cet arbre c'est, sans conteste, l'arbre des civilisations mĂ©diterranĂ©ennes, ce qui lui octroie une Ă©paisseur historique, une richesse culturelle et un enracinement au cƓur des sociĂ©tĂ©s locales. Les paysages de l'olivier constituent de vĂ©ritables marqueurs visuels d'une identitĂ© mĂ©diterranĂ©enne et rĂ©gionale. L'analyse des discours des olĂ©iculteurs montre que les reprĂ©sentations mobilisĂ©es reposent Ă  la fois sur une rĂ©fĂ©rence mĂ©diterranĂ©enne, en particulier l'insertion dans l'histoire du Bassin mĂ©diterranĂ©en hĂ©ritages grecs et romains et dans son aire climatique, et sur un ancrage local afin de se diffĂ©rencier. Le rattachement Ă  des rĂ©gions bien identifiĂ©es comme la Provence ou la Corse est ici essentiel ; cela se traduit par une volontĂ© bien exprimĂ©e de conserver des particularismes paysagers comme le choix des variĂ©tĂ©s locales, l'agencement des plantations ou une morphologie due aux pratiques traditionnelles de la de l'olivier est Ă©galement Ă  rattacher aux valeurs esthĂ©tiques et qualitatives prĂ©gnantes dans les perceptions de cet arbre Angles, 2014a ; Charlot, 2013. Les rĂ©fĂ©rences culturelles s'accumulent pour accorder Ă  l'olivier une reconnaissance sans commune mesure avec la place rĂ©elle qu'il occupe. Les paysages olĂ©icoles constituent ainsi des Ă©lĂ©ments essentiels pour cette activitĂ© agricole puisqu'ils suscitent des perceptions trĂšs positives qui se rĂ©percutent sur la valorisation de l'olĂ©iculture et de ses produits. NĂ©anmoins, cet avantage repose sur un idĂ©al paysager quelque peu figĂ© dans une vision que l'on peut qualifier de traditionaliste. Cela procure toutefois aux oliveraies une forte valorisation paysagĂšre au point de devenir parfois de simples Ă©lĂ©ments d'un dĂ©cor agraire entretiens ont Ă©galement montrĂ© que la culture de l'olivier est associĂ©e Ă  des pratiques jugĂ©es plus douces », plus naturelles » et les mesures de biodiversitĂ©12 effectuĂ©es au cours du programme Patermed corroborent ces discours Cohen et al., 2014. Aussi les oliveraies sont-elles perçues comme des paysages dotĂ©s de vertus Ă©cologiques et garantes d'une activitĂ© durable. Ainsi la raretĂ© en France des plantations Ă  haute densitĂ© rĂ©sulte de la rĂ©ticence, voire de la franche hostilitĂ©, des milieux olĂ©icoles français vis-Ă -vis de la mise en place d'oliveraies jugĂ©es ultramodernes qui ne correspondent pas aux valeurs attendues pour l' de ces valeurs explique le formidable essor de l'olĂ©iculture hobby qui ne se rĂ©duit pas Ă  la seule dimension dĂ©corative mais qui entend aussi ĂȘtre productive comme l'atteste le succĂšs constant des stages de taille ou d'entretien des olivettes suivis par des milliers d'olĂ©iculteurs ressorts de la dynamique paysagĂšre de l'olĂ©iculture en FranceUne dimension patrimoniale et esthĂ©tique largement mobilisĂ©eAdossĂ©e aux rĂ©fĂ©rences historiques et culturelles dĂ©crites, l'olĂ©iculture actuelle mobilise trĂšs largement une notion sans cesse Ă©voquĂ©e dans les discours des olĂ©iculteurs, le patrimoine. Pour un olĂ©iculteur de Saint-Guilhem-le-DĂ©sert, remettre en route plus d'oliveraies » permet de valoriser le patrimoine local ». Les discours qui visent Ă  promouvoir l'olivier et ses produits convoquent abondamment l'Histoire et les pĂ©riodes jugĂ©es glorieuses, en particulier les grandes civilisations de l'AntiquitĂ©. Ainsi les hĂ©ritages grecs et latins sont rappelĂ©s et les paysages de l'olivier sont transformĂ©s en tĂ©moins encore vivants d'un passĂ© antique prestigieux. L'olivier enracine une grande partie de l'histoire mĂ©diterranĂ©enne sur un territoire. Planter un olivier est un acte historique et identitaire. Comme le rappelle une olĂ©icultrice C'est un arbre d'ici, c'est un arbre du Midi. » Ainsi Ă  moindres frais, les communes peuvent entretenir des olivettes et participent ainsi Ă  un acte de conservation patrimoniale. Les rares oliviers millĂ©naires comme celui prĂ©sent Ă  Roquebrune-Cap-Martin Alpes-Maritimes font l'objet d'une trĂšs grande attention et contribuent Ă  aurĂ©oler l'olĂ©iculture d'une gloire historique largement revisitĂ©e. Les rides qui burinent les troncs des vieux sujets accentuent, par effet anthropomorphique, les perceptions d'anciennetĂ©, d'immortalitĂ© de cet arbre qui aurait Ă©tĂ© le compagnon privilĂ©giĂ© de toutes les grandes civilisations mĂ©diterranĂ©ennes. Tout cela aboutit Ă  un processus de mise en patrimoine des paysages de l'olivier, tĂ©moins des riches heures du Bassin cela s'ajoutent les multiples dimensions culturelles et spirituelles rattachĂ©es Ă  l'arbre de Minerve. L'olivier et l'huile d'olive bĂ©nĂ©ficient d'une haute valeur symbolique partagĂ©e par la plupart des religions et cultures issues du monde mĂ©diterranĂ©en Angles, 2016. Les reprĂ©sentations artistiques ont aussi contribuĂ© Ă  donner Ă  l'olivier une valorisation d'ordre esthĂ©tique qui distingue cet arbre et les paysages qu'il agrĂ©mente. Les poĂštes latins comme Virgile, Ovide ou Martial chantent Ă  maintes reprises la beautĂ© des oliviers et associent l'attrait de certaines contrĂ©es aux oliveraies qu'on y rencontre. Les peintres de la Renaissance ou impressionnistes ont Ă©galement participĂ© Ă  l'apprĂ©ciation esthĂ©tique des paysages de l'olivier. LĂ  encore, cette artialisation Roger, 1997 joue un rĂŽle majeur dans le processus de mise en patrimoine en mettant en exergue la qualitĂ© esthĂ©tique portĂ©e par les paysages ces considĂ©rations bien connues, les oliviers sont aussi perçus comme les tĂ©moins vivaces d'une sociĂ©tĂ© agraire ancienne. Les entretiens confirment bien cette impression et une des motivations principales Ă©noncĂ©es par les olĂ©iculteurs est la prĂ©servation d'un hĂ©ritage lĂ©guĂ© par les gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures. Cette dimension familiale et historique est particuliĂšrement mise en avant dans les opĂ©rations de rĂ©habilitation des olivettes abandonnĂ©es. Pour les acteurs de ces initiatives, reconstituer le paysage olĂ©icole signifie redonner une nouvelle vie et une nouvelle visibilitĂ© Ă  des Ă©lĂ©ments perçus comme des tĂ©moins d'un passĂ© agraire rĂ©volu. Dans ce cadre, la rĂ©novation des oliviers s'accompagne souvent d'une restauration des murets en pierre sĂšche qui constituent un patrimoine bĂąti trĂšs apprĂ©ciĂ©. MalgrĂ© le coĂ»t14 et la difficultĂ© de telles opĂ©rations, les paysages de l'olivier se transforment ainsi en objets motivants et fĂ©dĂ©rateurs pour des initiatives privĂ©es ou accordĂ©e Ă  la dimension patrimoniale se retrouve dans la volontĂ© de maintenir une typicitĂ© locale, nĂ©cessaire pour se distinguer d'une olĂ©iculture dĂ©sormais intĂ©grĂ©e Ă  la mondialisation. Une olĂ©icultrice remarque ainsi que l'olĂ©iculture intensive casse l'image de l'olivier ». Il n'est donc pas Ă©tonnant que les milieux olĂ©icoles aient souhaitĂ© inclure des critĂšres d'ordre paysager dans les cahiers des charges des AOP françaises Angles, 2007, ce qui a eu des incidences sur les paysages en freinant le dĂ©veloppement des oliveraies intensives ou la diffusion de variĂ©tĂ©s Ă©trangĂšres plus productives. Les coopĂ©ratives olĂ©icoles participent Ă©galement Ă  cette rĂ©sistance contre l'intensification des paysages olĂ©icoles. La coopĂ©rative de Clermont-l'HĂ©rault HĂ©rault n'intĂšgre pas les olĂ©icultures qui produisent en intensif. Et pour l'un des producteurs de la coopĂ©rative C'est un argument pour la vente. Nous, c'est traditionnel et on reste lĂ -dessus. » L'olĂ©iculteur effectue ici un lien intĂ©ressant puisqu'il associe le refus du productif avec la tradition. En France, les changements paysagers occasionnĂ©s par la modernisation sont ainsi largement attĂ©nuĂ©s par la mise en place des appellations d'origine protĂ©gĂ©e et par les coopĂ©ratives valorisation Ă©conomique qui s'appuie sur les amĂ©nitĂ©s paysagĂšresMettre en avant les paysages de l'olivier comme garants d'une historicitĂ©, d'une authenticitĂ© » locale et d'une qualitĂ© esthĂ©tique et environnementale permet d'accroĂźtre la valeur marchande des productions olĂ©icoles15 mais aussi de se positionner Ă  l'Ă©cart d'un marchĂ© devenu mondialisĂ©. Dans ce cadre, les paysages de l'olivier se transforment en vecteur de valorisation et offrent une pĂ©rennisation de l'activitĂ© en assurant une meilleure rentabilitĂ©. L'ensemble de la filiĂšre est unanime pour mettre en exergue l'importance Ă  accorder Ă  la qualitĂ© paysagĂšre. Cet atout se rĂ©percute Ă©galement sur les autres activitĂ©s Ă©conomiques locales comme les productions viticoles, fruitiĂšres, lĂ©gumiĂšres, fromagĂšres ou encore l'offre touristique. RĂ©ciproquement, l'olĂ©iculture profite de l'attrait des productions Ă©conomiques rĂ©gionales faisant ainsi Ă©merger des paniers de biens16. La rĂ©gion des Baronnies est un exemple bien connu avec un panier de biens profitant de la rĂ©putation des produits locaux AOP huile d'olive et olives de table de Nyons, vins AOC CĂŽtes-du-RhĂŽne et appellations communales drĂŽmoises, plantes aromatiques tilleul, AOP huile essentielle de lavande, fruits abricots, cerises, fromages AOP Picodon, AOP Banon et viande IGP17 agneau de Sisteron. Ainsi les paysages olĂ©icoles sont utilisĂ©s comme moteurs de promotion pour l'agriculture et le tourisme et illustrent bien la synergie Ă©conomique induite par l'apprĂ©ciation paysagĂšre Pecqueur, 2001. Il n'est donc pas Ă©tonnant que les paysages de l'olivier aient une place Ă©minente dans la premiĂšre directive de prĂ©servation et de mise en valeur des paysages portĂ©e par le Parc naturel rĂ©gional des Alpilles en secteur viticole a bien compris cet atout et de nombreux domaines ont dĂ©cidĂ© de conserver leurs oliveraies ou de planter des oliviers. Ces choix s'effectuent soit en vue d'une certaine diversification des productions, soit dans un but ornemental afin de crĂ©er une ambiance agraire propice Ă  une valorisation accrue. L'attention portĂ©e aux paysages de l'olivier contribue Ă©galement Ă  modifier les pratiques culturales en faveur de l'agriculture biologique et de l' du bassin de Bandol dĂ©partement du Var est rĂ©vĂ©lateur de ces tendances complexes associant enjeux productifs, environnementaux et esthĂ©tiques. Le comitĂ© technique des vins de Bandol incite activement les vignerons Ă  se convertir Ă  l'agriculture biologique. Cette conversion est trĂšs certainement facilitĂ©e par l'olĂ©iculture locale qui a donnĂ© la premiĂšre le signal Ă  des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement traitements, travaux du sol, fertilisations sont largement compatibles avec le cahier des charges en agriculture biologique. Les entretiens menĂ©s auprĂšs des exploitants des communes varoises de l'aire AOC Bandol, qui ont une activitĂ© olĂ©icole de complĂ©ment, sont trĂšs significatifs l'olivier contribue Ă  diffuser les pratiques agro-Ă©cologiques en viticulture. L'association vigne-olivier, trop longtemps associĂ©e Ă  la tradition, est dĂ©sormais un moteur d' devient ainsi un vecteur de durabilitĂ© au profit d'une agriculture mĂ©diterranĂ©enne convient de ne pas nĂ©gliger l'accroissement de la valeur fonciĂšre grĂące aux paysages de l'olivier18 l'apprĂ©ciation dont ils bĂ©nĂ©ficient se rĂ©percute sur l'ensemble des biens immobiliers terres agricoles, terrains Ă  bĂątir, maisons ou immeubles avec des oliviers dans les jardins. La prĂ©sence des oliviers donne ainsi une impression historique, agraire et esthĂ©tique dans des espaces souvent bouleversĂ©s par l'urbanisation et une banalisation des paysages de l'olivier, objets d'une mobilisation territoriale croissanteLa dimension paysagĂšre de l'olĂ©iculture Ă©largit le champ des fonctions que l'on peut attribuer aux espaces olĂ©icoles. En s'appuyant sur les travaux de Christopher R. Bryant, il est aisĂ© d'observer que les paysages de l'olivier s'intĂšgrent aisĂ©ment dans les quatre fonctions des espaces ruraux dĂ©finies par l'auteur Bryant, 2013. Ils contribuent Ă  la fonction productive production function par la fourniture de denrĂ©es alimentaires et par la valorisation Ă©conomique qu'ils induisent. Ils participent Ă©galement Ă  une fonction protectrice protection function grĂące Ă  des pratiques demeurĂ©es extensives et aux effets d'entraĂźnement vers l'agro-Ă©cologie. Par ailleurs, les paysages de l'olivier favorisent le dĂ©veloppement de fonctions rĂ©crĂ©atives et sociales play functions par l'essor de l'olĂ©iculture de loisir, des amĂ©nitĂ©s paysagĂšres et du capital social suscitĂ© par l'activitĂ© olĂ©icole partage des savoir-faire, Ă©changes au moment de l'olivaison.... Pour finir, les paysages de l'olivier offrent des fonctions d'ancrage place function en permettant un rattachement Ă  un territoire et Ă  son identitĂ© locale. La dimension patrimoniale offerte par l'olĂ©iculture se retrouve ainsi de maniĂšre transversale sur les quatre fonctions dĂ©crites par Christopher R. et ses paysages jouent ainsi un rĂŽle majeur au niveau local ; aussi s'intĂšgrent-ils souvent Ă  de nombreux projets de territoire Laurens, 2012. La multiplication des routes de l'olivier, de l'olĂ©otourisme, des manifestations festives ou des initiatives collectives pour le dĂ©veloppement local montrent bien l'effet amplificateur qu'ils gĂ©nĂšrent grĂące aux valeurs partagĂ©es et aux diverses fonctions qu'ils peuvent a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme l'archĂ©type de la plante traditionnelle, porteur d'une activitĂ© agricole inchangĂ©e. Toutefois, une analyse fine de l'olĂ©iculture et des changements qui s'y sont opĂ©rĂ©s depuis une trentaine d'annĂ©es montre que ce secteur est un excellent rĂ©vĂ©lateur de dynamiques trĂšs contemporaines, en particulier vis-Ă -vis des enjeux et des dĂ©fis paysagers. AprĂšs un dĂ©clin sĂ©culaire, l'olĂ©iculture française connaĂźt aujourd'hui un renouveau favorisĂ© par la renommĂ©e de ses produits, une reconnaissance avec une quinzaine d'appellations d'origine protĂ©gĂ©e et une image trĂšs positive qui s'appuie sur la qualitĂ© des paysages de l'olivier. Dans ce contexte, de nouveaux paysages olĂ©icoles apparaissent et montrent le dynamisme d'une activitĂ© agricole longtemps perçue comme archaĂŻque. Toutefois, les milieux olĂ©icoles semblent trĂšs soucieux de prĂ©server une qualitĂ© paysagĂšre qu'ils considĂšrent comme un patrimoine prĂ©cieux. GrĂące aux multiples valeurs accordĂ©es Ă  l'olivier et au maintien de pratiques extensives et traditionnelles, les paysages de l'olivier en France constituent ainsi un atout formidable pour le secteur olĂ©icole et les territoires Ă  l'instar d'autres branches agricoles, la dimension paysagĂšre s'affirme de plus en plus nettement dans l'olĂ©iculture et tĂ©moigne d'une recherche de valorisation accrue grĂące Ă  un processus de re-territorialisation » Rieutort, 2009. Elle permet aussi de mettre en lumiĂšre de nouvelles dynamiques rencontrĂ©es dans l'agriculture comme l'Ă©mergence de l'agroĂ©cologie, l'essor de l'agriculture assurĂ©e par des amateurs » ou la multiplication des actions collectives et publiques dans la gestion des espaces agricoles. Les paysages de l'olivier, tĂ©moins de l'histoire millĂ©naire du Bassin mĂ©diterranĂ©en, deviennent ainsi de formidables acteurs des profondes mutations qui s'opĂšrent au sein de ces R., Frapa, P., Giorgis, S., Paysages de terrasses, Aix-en-Provence, Édisud, Comet, G., Le Livre de l'olivier, Aix-en-Provence, Édisud, S., L'olivier dans les religions du Livre », GĂ©oconfluences, octobre 2016, URL S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, S., Les paysages de l'olivier, entre le mythe de la mĂ©diterranĂ©itĂ© » et la rĂ©alitĂ© des enjeux territoriaux », Caietele Echinox, n° 27, 2014, p. 259-266 ; dans Caiozzo, A. dir., Paysages et Utopies, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, Ă  S., Consales, Minvielle, P., L'olivier dans les jardins pĂ©riurbains du Pays d'Aubagne une nouvelle forme d'olĂ©iculture ? », dans Menozzi, dir., Les Jardins dans la ville, entre nature et culture, Rennes, PUR, S., Les appellations d'origine protĂ©gĂ©e AOP d'huile d'olive de l'Union europĂ©enne une analyse comparative Espagne, France, GrĂšce, Italie et Portugal », MĂ©diterranĂ©e, n° 107, 2007, p. C., Courault, R., Cohen, M., BervillĂ©, A., This, P., Vignes et oliviers formes sauvages et cultivĂ©es », dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, C., BervillĂ©, A. dir., L'Histoire de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, Le Vin et l'Huile dans la MĂ©diterranĂ©e antique, Paris, Ă©ditions Errance, C. R., Mutations sociodĂ©mographiques dans les territoires ruraux sous influence urbaine au QuĂ©bec et en AmĂ©rique du Nord de l'intĂ©gration des nouvelles populations Ă  la culture locale et implications pour la gouvernance des territoires », GĂ©ographie, Ă©conomie, sociĂ©tĂ©, n° 15, 2013, p. C., L'olivier dans l'histoire symbole et religion, mĂ©decine et pharmacie », dans Breton, C., BervillĂ©, A. dir., L'Histoire de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, M., Bilodeau, C., Godron, M., Les biodiversitĂ©s dans les paysages de la vigne et de l'olivier », dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, olĂ©icole international, Profil pays France, Espagne, Portugal, GrĂšce, Maroc », 2012, URL E., Flahault, C., Les limites de la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne en France », Bulletin de la SociĂ©tĂ© botanique française, n° 33, 1886, p. F., Angles, S., Les paysages de la vigne et de l'olivier un patrimoine», dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, E., Cohen, M., Garlatti, F., La perception des paysages de la vigne et de l'olivier », dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, P., La vigne et l'olivier. RĂ©flexions sur le chant II des GĂ©orgiques», Bulletin de l'Association Guillaume BudĂ©, n° 2, 1980, p. L., Quel est le rĂŽle de l'olivier dans l'urbanitĂ© ? », dans Breton, C., BervillĂ©, A. dir., L'Histoire de l'olivier, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, P., Daligaux, J., Consales, La requalification des paysages olĂ©icoles dans les Alpes du Sud l'exemple de la Haute-Provence », dans AsociaciĂłn de Desarrollo Rural de Sierra MĂĄgina, El Olivar Paisaje, Patrimonio y Desarrollo Sostenible, Bedmar, Patrimonio OleĂ­cola, B., QualitĂ© et dĂ©veloppement territorial l'hypothĂšse du panier de biens et de services territorialisĂ©s », Économie rurale, n° 261, 2001, p. 37- C. et Humbert, A., Typologie des paysages de la vigne et de l'olivier », dans Angles, S. dir., Atlas des paysages de la vigne et de l'olivier en France mĂ©diterranĂ©enne, Versailles, Ă©ditions QuĂŠ, L., Dynamiques rurales française et re-territorialisation de l'agriculture», L'Information gĂ©ographique, n° 73, 2009/1, p. A., Court TraitĂ© du paysage, Paris, Gallimard, Coll. BibliothĂšque des sciences humaines », M., Les terrasses mĂ©diterranĂ©ennes ou la construction sociale et politique d'un espace abandonnĂ© », Paysage et AmĂ©nagement, n° 129, 1990, p. L'Olivier, cet inconnu, NĂźmes, Lacour, 2016.
Cest la consternation au pied du pic Saint-Loup ! L’une des deux Ɠuvres d’art monumentales, et magnifiques, de Thomas Monin a Ă©tĂ© vandalisĂ©e.

Parmi les endroits les plus frĂ©quentĂ©s de l’arriĂšre pays de Montpellier, celui du Pic St Loup est trĂšs apprĂ©ciĂ©. Cette petite montagne Ă  la silhouette si particuliĂšre est un vĂ©ritable repĂšre dans la garrigue Ă  des km Ă  la ascension » le terme n’est pas exagĂ©rĂ© si elle est rĂ©alisĂ©e sous la canicule 😉 se fait par la face sud, cĂŽtĂ© Cazevieille, sur un sentier bien rocailleux. Un itinĂ©raire largement frĂ©quentĂ© par un public varié  Il s’agit presque d’un pĂšlerinage pour les montpelliĂ©rains !Au dĂ©marrage du sentier, le randonneur fraichement sorti de sa voiture pourra admirer un vieux chĂȘne vert. Il a rĂ©ussi Ă  faire sa place dans une garrigue basse et le vĂ©nĂ©rable chĂȘne vert se remet mal de l’amputation de l’une de ses charpentiĂšres
 Je n’étais pas passĂ© au pied du Pic St Loup depuis 6 ou 7 ans
 J’avais en mĂ©moire un majestueux chĂȘne vert. Ce n’était peut-ĂȘtre pas l’un des plus beaux, mais assurĂ©ment l’un de mes prĂ©fĂ©rĂ©s. La vue de son Ă©tat par cette journĂ©e pluvieuse de novembre m’a fait l’effet d’un coup de poignard. 🙁 Le voici durant ses heures de gloire en janvier 2000 l’une de mes toutes premiĂšres photos avec un appareil numĂ©rique 😉 et en comparaison, sa silhouette dĂ©pouillĂ©e 15 ans plus tard. De toute Ă©vidence, la chute de cette grosse charpentiĂšre l’aura particuliĂšrement distingue une profonde fissure le long de son tronc. Et l’apparition de champignons lignivores n’est pas de bon augure. Son houppier trĂšs Ă©clairci, est le signe de sa difficultĂ© Ă  s’ blessure a eu de graves consĂ©quences sur l’état de santĂ© du vieux chĂȘne. Son dĂ©pĂ©rissement est bien avancĂ© et va s’accĂ©lĂ©rer dans les prochaines la table de pique-nique, qui Ă©tait judicieusement placĂ©e pour profiter de l’ombre du gros chĂȘne, a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e pour des raisons Ă©videntes de sĂ©curité  MĂȘme si ses dimensions ne sont pas exceptionnelles, le gros chĂȘne vert du Pic St Loup a toute sa place dans la catĂ©gorie des arbres remarquables ». Son Ăąge peut ĂȘtre estimĂ© entre 150 et 200 circonfĂ©rence Ă  1,3m en novembre 2014 est de 3,24m. Sa hauteur a Ă©tĂ© mesurĂ©e au dendromĂštre Ă©lectronique vertex Ă  11, gĂ©ographiques N43,77067° E003,79163° – Altitude 300m Avant de le quitter, je tourne plusieurs fois autour de mon beau chĂȘne dans l’espoir de l’immortaliser sous un autre angle de vue
 Je voudrais tellement le garder en mĂ©moire comme je l’ai toujours connu. Mise Ă  jour Janvier 2021 Quelques nouvelles du chĂȘne vert du Pic St Loup, 6 ans aprĂšs mon dernier passage. Je craignais de le retrouver effondrer au sol, alors quel soulagement de le revoir dans une silhouette Ă  peu prĂšs identique. Il ne va pas mieux qu’avant, la pourriture continue Ă  ronger l’intĂ©rieur du tronc et des branches, mais pour le moment il n’a pas connu de nouvelles grosses casses qui auraient pu l’ profitons encore de sa belle et majestueuse prĂ©sence pour nous donner l’énergie nĂ©cessaire Ă  l’ascencion du Pic St Loup 🙂 🙂 🙂

Bonjourouvert ce week-end une bouteille du Domaine Ermitage du Pic Saint Loup - Tour de Pierre 2019 Oeil: sombre avec des reflets violines sur le bord de verre Nez: WoW!VolatilitĂ© haute! Mais sur des notes de fruits rouges relevĂ© d’une pointe de garrigue Bouche: ouf!Le vin est comme un funambule sur son fil avec cette volatile!

ConsidĂ©rĂ© comme l’un des plus grands vignerons du Languedoc, Oliver Jullien est connu pour avoir Ă©tĂ© l’un des prĂ©curseurs du renouveau viticole des Terrasses du Larzac. NĂ© sur cette terre calcaire Ă  la fois riche et complexe, marquĂ©e par de forts contrastes climatiques, Olivier Jullien fait l’acquisition de son premier hectare de vignes alors qu’il est seulement ĂągĂ© de 20 ans en 1985. La vigne s’est imposĂ©e Ă  lui comme une Ă©vidence. Oliver Jullien et Jean-Philippe Granier fondent ainsi le Mas Jullien en 1985. SituĂ© Ă  JonquiĂšres, au nord de Montpellier, dans le Languedoc, le Mas Jullien produit ses vins sur les appellations CĂŽteaux du Languedoc et Terrasses du Larzac. Le domaine du Mas Jullien s’étend sur une vingtaine d’hectares de vignes oĂč sont prĂ©sents des cĂ©pages autochtones blancs et rouges. TrĂšs respectĂ© de ses pairs, Olivier Jullien est l’un de ceux qui sont Ă  l’origine de la rĂ©volution viticole qu’a connu le Languedoc en Ă©laborant des vins hauts de gamme. ExtrĂȘmement rares, les vins du Mas Jullien offrent une magnifique dĂ©finition du terroir des Terrasses du Larzac. D’une grande complexitĂ©, les vins du Mas Jullien prĂ©sentent un caractĂšre mĂ©diterranĂ©en toujours Ă©quilibrĂ©s par une grande fraĂźcheur et une harmonie. La prĂ©cision de l’élevage reflĂšte la maĂźtrise d’Oliver Jullien. ExtrĂȘmement rares, les cuvĂ©es du Mas Jullien incarnent la quintessence des grands vins du Languedoc.
3aDT.
  • epy8n9m3pn.pages.dev/369
  • epy8n9m3pn.pages.dev/452
  • epy8n9m3pn.pages.dev/368
  • epy8n9m3pn.pages.dev/152
  • epy8n9m3pn.pages.dev/466
  • epy8n9m3pn.pages.dev/270
  • epy8n9m3pn.pages.dev/154
  • epy8n9m3pn.pages.dev/288
  • comme une evidence pic saint loup